Le hammam Izz ad-Dine

À l’entrée du souk de Tripoli siège un ancien bâtiment à coupole centrale complètement délaissé. Il s’agit en fait du hammam Izz ad-Dine, l’un des édifices les plus anciens de cette troisième ville mamelouk. Offert à la ville par le gouverneur de ce nom en 1298, il est souvent considéré comme étant un bâtiment typique de l’architecture des hammams. Ses différentes salles sont éclairées par des culs de bouteilles incrustées dans les coupoles. Aujourd’hui, un grand nombre de ces bouteilles est abîmé, l’eau de pluie s’infiltre à l’intérieur. Quant aux murs peints dans le temps en bleu et rose, ils ont perdu tout leur attrait, et actuellement, ce sont de grandes traces d’humidité qui les ornent. Le comble de l’abandon de ces lieux est l’arbre qui a poussé dans une chambre annexe qui a perdu son toit. Ses racines s’incrustent dans les murs les fissurant. En temps de pluie, le hammam sert de dépôt aux commerçants du souk où son entrée sert d’étalage de produits. Mais il semble que cet édifice ne soit pas voué à l’oubli absolu. La Direction générale des antiquités a déjà procédé à son expropriation. Certes, cela dure depuis des années, mais l’archéologue responsable de la D G A au Liban-Nord assure que le hammam Izz ad-Dine sera restauré et réhabilité par la suite dans l’objectif de l’utiliser dans un grand plan de tourisme culturel.