Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGES

Des espèces en voie de disparition

 La faune et la flore de la région de Tyr et de Ras el-Aïn sont d’une grande richesse. L’un des animaux les plus impressionnants que les observateurs ont eu le bonheur de revoir après une longue absence sur les côtes du sud est la tortue de mer. La réserve de Tyr permettra de préserver les endroits de ponte de ces animaux, leur donnant ainsi la chance de se reproduire. La région de Ras el-Aïn abrite un écosystème particulièrement intéressant. Ces trois sources millénaires creusées dans la pierre ont depuis l’aube des temps alimenté les hommes en eau, d’où l’essor de l’agriculture, dont les champs s’étendent presque jusqu’à la mer. L’eau sert pour l’irrigation, l’usage domestique et la consommation. Une grande partie se déverse dans la mer. Cependant, avant de rejoindre l’eau salée, l’eau douce forme une sorte de mare où progresse une faune et une flore très spéciales. De nombreuses espèces d’insectes, de batraciens, d’oiseaux, de poissons trouvent là l’environnement idéal. Mais l’endroit classé aujourd’hui réserve naturelle n’est pas sans dangers et les menaces sont nombreuses : - Les déchets organiques provenant des ordures ménagères et des bouches d’égout. Ils causent une carence en oxygène dans l’eau et des odeurs nauséabondes. Ces matières contiennent également des taux élevés de phosphate et de nitrate qui entraînent une multiplication des bactéries et la disparition d’espèces. - Les déchets non organiques et non solubles dans l’eau comme les métaux lourds, le plastique, les pesticides, les engrais chimiques… Ces matières ont un impact sur l’équilibre chimique de l’environnement marin et se retrouvent dans les animaux que l’homme consomme, causant des cas d’empoisonnement. - Les hydrocarbures et les déchets pétroliers provenant des stations d’essence et des garages ainsi que des pétroliers et autres bateaux. À Tyr, les traces de ce genre de pollution sont visibles par une couche noire tout le long de la côte. Ces matières ont un effet désastreux sur les animaux marins. Selon M.Georges Tohmé, directeur du CNRS, «il existe cinq espèces endémiques dans la région, dont deux auraient déjà disparu». Il déplore l’extinction d’espèces non seulement à Tyr, mais à Ouzaï et Khaldé, plus au nord, au niveau de régions urbanisées et de l’aéroport qui vient d’être agrandi. «Entre l’aéroport et la mer, il existe une parcelle de terrain qu’il est encore possible de préserver, dit-il. À l’origine, nous espérions que Tyr pourrait compenser les pertes d’espèces à Ouzaï, du fait de l’urbanisation sauvage. Il faut à tout prix que la protection de ce site soit totale.» M.Tohmé a trois objectifs en tête : le premier est la création d’une réserve à l’endroit cité plus haut, aux confins de l’aéroport. Le second consiste à protéger la région de Kasmieh, à l’embouchure du Litani : c’est chose faite, surtout que le site a été très préservé par la présence de l’armée. Le troisième projet consiste à étendre la zone protégée au sud de Tyr et jusqu’à Naqoura, là où se trouvent des plages encore intactes.
 La faune et la flore de la région de Tyr et de Ras el-Aïn sont d’une grande richesse. L’un des animaux les plus impressionnants que les observateurs ont eu le bonheur de revoir après une longue absence sur les côtes du sud est la tortue de mer. La réserve de Tyr permettra de préserver les endroits de ponte de ces animaux, leur donnant ainsi la chance de se reproduire. La...