Les forces syriennes poursuivraient en douceur leur redéploiement vers la Békaa

Les forces régulières syriennes en poste dans le Grand-Beyrouth et dans certaines régions du Metn-Nord poursuivent discrètement leur redéploiement en direction de la Békaa. C’est du moins ce qu’a affirmé hier soir Radio Monte-Carlo. Ce redéploiement, qui aurait été entamé en avril dernier – à en croire les milieux proches de Damas – se ferait dans le cadre d’une application «en douceur» (et loin des feux de la rampe) de l’accord de Taëf. Radio Monte-Carlo a indiqué à ce propos que tous les barrages et les postes syriens sur la route du littoral nord ainsi que sur l’axe routier Beyrouth – Mdeirej ont été abolis. Cet allègement du dispositif syrien engloberait non seulement la capitale mais également les régions névralgiques du Metn. Pour l’heure, il demeure encore imperceptible dans le Metn. Des témoins oculaires ont en effet indiqué dans la soirée d’hier que les positions syriennes à Aïn Saadé, Monteverde et Beit Méry n’avaient toujours pas été éliminées. Les barrages ont, certes, été levés depuis longtemps dans ces secteurs, mais les soldats syriens étaient toujours en poste dans les immeubles et bâtiments qu’ils occupent dans les trois régions susmentionnées. Il reste que des sources locales bien informées affirment que l’on assiste actuellement à un allégement réel et progressif du dispositif syrien dans le Grand-Beyrouth, sur la route du littoral nord et dans le Metn. Les unités syriennes ont abandonné dans ce cadre Raouché et l’important centre de rassemblement dans l’ancien bâtiment de Spinneys, à Jnah. Ce redéploiement, s’il se confirme dans les faits, ne concerne pas toutefois les éléments et les positions des services de renseignements syriens dans la capitale, notamment dans le secteur du Beau Rivage. Les sources proches du pouvoir affirment que le maintien de la présence des services de renseignements syriens s’inscrit dans le cadre d’un accord bilatéral de sécurité conclu entre Beyrouth et Damas et ne relève donc pas de l’accord de Taëf.