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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Dossier syro-libanais - Le président de l’Assemblée se considère toujours tenu par la règle du mutisme La Ligue maronite remercie Berry pour son initiative

Malgré le mutisme qu’il s’impose sur le sujet délicat des relations libano-syriennes, le président de l’Assemblée nationale Nabih Berry continue d’être sollicité par les diverses forces politiques en présence, qui le rencontrent comme dans un confessionnal où tout peut être dit, sans que le secret de la confession ne soit trahi, et avec l’avantage que le message parviendra aux oreilles de ceux qui doivent l’entendre ou auquels il est destiné. Reçu hier par M. Berry, le président de la Ligue maronite, M. Harès Chéhab, a confirmé, à l’issue de l’entretien, que ce dernier se considère toujours tenu par la règle du mutisme à laquelle il s’est astreint, au lendemain d’une initiative qui l’avait conduit à Bkerké, où il avait annoncé que la Syrie entend mettre en application la clause de l’accord de Taëf prévoyant le redéploiement de ses troupes au Liban. Le pouvoir exécutif avait mal pris cette initiative, affirmant qu’elle lui revenait exclusivement, et des critiques avaient été adressées à M. Berry aussi bien au Liban qu’en Syrie. M. Berry avait alors déclaré qu’il avait «transmis le message», et qu’il ne s’aventurerait plus sur ce terrain, jusqu’à nouvel ordre. M. Chéhab a ajouté que la Ligue maronite est justement venue remercier M. Nabih Berry pour son initiative et lui répéter qu’elle souhaite que le débat sur les relations libano-syriennes soit pris en charge par les institutions constitutionnelles et s’insère dans le cadre d’un dialogue «d’État à État». «L’union des Libanais fait leur force, a ajouté M. Chéhab, et je pense que cette unité a besoin d’être entretenue». Selon M. Chéhab, c’est la démission ou l’absence de l’État en la matière qui a permis à ce sujet de devenir sujet de confrontation. «Ce que surtout nous ne voulons pas, a dit M. Chéhab, c’est que ce dossier soit l’occasion d’une confrontation entre certaines forces populaires et le régime syrien». Par ailleurs, M. Chéhab a souligné qu’une nouvelle phase de la crise régionale s’ouvre avec la démission du Premier ministre israélien et qu’il souhaite que cette nouvelle phase soit abordée par un Liban et une Syrie solidaires. Prié de commenter les propos irrévérencieux et menaçants adressés par un collège d’ulémas du Akkar au chef de l’Église maronite, M. Chéhab a déclaré : «Je ne souhaite pas polémiquer directement avec les auteurs de ces communiqués. Nous, Libanais, avons été habitués à nous en tenir à un certain niveau de discours, en abordant les questions nationales. Je souhaite qu’on ne l’abandonne pas». Par ailleurs, M. Berry a convoqué hier le Parlement à se réunir mardi prochain, 19 décembre, pour examiner et éventuellement voter un certain nombre de projets et de propositions de loi inscrits à son ordre du jour et élire un remplaçant à M. Nasser Kandil, ancien président du Conseil national de l’audiovisuel, et pour la prestation de serment des membres de la Haute Cour chargée de juger les présidents et ministres. Enfin, M. Berry a adressé un télégramme à la Fédération des parlementaires arabes lui demandant de se réunir en session extraordinaire pour une action unifiée en faveur de l’intifada palestinienne en cours.
Malgré le mutisme qu’il s’impose sur le sujet délicat des relations libano-syriennes, le président de l’Assemblée nationale Nabih Berry continue d’être sollicité par les diverses forces politiques en présence, qui le rencontrent comme dans un confessionnal où tout peut être dit, sans que le secret de la confession ne soit trahi, et avec l’avantage que le message...