Coopération régionale - Le ministre d’État palestinien pour les affaires des réfugiés au palais Bustros Hammoud à Damas pour les réunions du comité de suivi du sommet arabe

Le chef de la diplomatie, M. Mahmoud Hammoud, s’est rendu hier à Damas où il représentera le Liban aux réunions du comité de suivi issu du sommet arabe extraordinaire qui s’était tenu le 22 octobre dernier au Caire. Les ministres des Affaires étrangères du Liban, de Syrie, d’Égypte, de Jordanie, du Maroc, de Tunisie, de Bahreïn, d’Arabie séoudite et de Palestine ont tenu leur première séance de travail après l’«iftar», en présence du secrétaire général de la Ligue arabe, M. Esmat Abdel Méguid. Il s’agit, rappelle-t-on, de la deuxième réunion de ce comité après celle de Doha, qui s’est tenue il y a quelques semaines. Dans une déclaration à la presse avant son départ pour la capitale syrienne, M. Hammoud a indiqué qu’il va soumettre une série de propositions aux délégations présentes, dont la mise en application des deux résolutions prévoyant un soutien politique, financier et économique au Liban. «Nous allons aussi soulever les problèmes des mines au Liban-Sud et de l’escalade provoquée par Israël», a-t-il ajouté. Plus tôt dans la journée, le chef de la diplomatie s’était entretenu avec M. Kabalan Issa el-Khoury, député du Liban-Nord, venu le féliciter pour sa nomination à la tête du ministère des Affaires étrangères. Il avait en outre reçu la visite du ministre d’État palestinien pour les affaires des réfugiés, M. Assaad Abdel-Rahman, avec qui il a conféré en présence du secrétaire général du palais Bustros, et des chefs du département des affaires politiques et du bureau de la Palestinine, au sein du ministère des Affaires étrangères, MM. Nagi Abi Assi et Khalil Habre. Interrogé par la presse à sa sortie du palais Bustros, M. Abdel-Rahman a jugé que les aides arabes fournies au Liban et à l’Autorité palestinienne restent insuffisantes, soulignant qu’il a discuté avec le chef de la diplomatie de la situation dans les territoires palestiniens et des perspectives de paix régionale. Prié de commenter la condamnation du représentant du Fateh de Yasser Arafat au Liban, Sultan Aboul Aynayn, à une peine de 10 ans de prison, il a indiqué qu’«en tant que cadre du Fateh, ce dernier se conforme aux décisions de l’Autorité palestinienne et suit la ligne politique qui lui est définie», ajoutant qu’il compte prendre connaissance d’une déclaration attribuée à Aboul Aynayn, qu’il devait visiter en soirée. Ce dernier, rappelle-t-on, est accusé d’avoir formé une bande de malfaiteurs. Le jugement avait été rendu il y a près de deux semaines. M. Abdel-Rahman a insisté sur le fait que «les Palestiniens du Liban se font l’écho de la politique suivie par le régime libanais, qui considère leur droit au retour comme étant fondamental». «Nous voulons retourner chez nous et rejoindre nos familles. La souveraineté du Liban sur chaque millimètre de son territoire, les camps palestiniens compris, est absolue et incontestable. Le réfugié palestinien serait lésé beaucoup plus que son frère libanais au cas où les camps se transformaient en îlots de sécurité ou en refuge pour les escrocs, les meurtriers et tous les hors-la-loi». En conclusion, il a affirmé qu’il n’avait pas discuté de l’affaire Aboul Aynayn avec M. Hammoud.