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Actualités - CHRONOLOGIE

Sfeir : « Pas de repos avant le retour de tous les disparus »

Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a affirmé hier, à Bkerké, «qu’il n’y aura ni repos ni tranquillité avant le retour de tous les disparus et la stabilisation de la situation libanaise». Le patriarche s’adressait à une délégation de l’association Solide (Soutien aux Libanais détenus et exilés), présidée par M. Ghazi Aad, et une délégation de la commission des parents de détenus libanais dans les prisons syriennes. Les familles des détenus et l’association Solide étaient venues appuyer les paroles prononcées jeudi par Mgr Sfeir, qui avait qualifié de «véritable tragédie» la question des prisonniers libanais en Syrie et souligné que le nombre des détenus cités par les sources officielles était sous-estimé. S’adressant aux familles des prisonniers, Mgr Sfeir a indiqué qu’il «avait favorablement accueilli l’initiative du président syrien», précisant toutefois que «cela ne signifie pas pour autant que l’affaire est close». Il a appelé les familles des détenus à publier des listes des noms «des personnes enlevées ou des ravisseurs» et «à les soumettre aux membres de la commission concernée, en donnant la preuve que ces personnes sont toujours portées disparues et qu’il est de leur devoir de les retrouver». De leur côté, l’association Solide et le comité des parents ont affirmé, dans un communiqué commun, que l’annonce par les autorités syriennes, au plus haut niveau, de la présence de détenus libanais en Syrie «constitue un aveu sincère reconnaissant que les forces syriennes au Liban ont pratiqué une politique d’arrestation arbitraire et ont volontairement fait disparaître les traces de citoyens libanais». Le communiqué a par ailleurs fait part de «ses réserves concernant l’initiative syrienne qui manque totalement de transparence» au niveau du nombre de détenus, de la liste de noms, de la date de relaxation et du lieu de détention de chaque détenu. Le communiqué a également critiqué «l’absence de l’État, qui a volontairement oublié que la loi libanaise est capable de juger et de condamner les crimes de toutes sortes , que les détenus libanais en Syrie ont été arrêtés dans des conditions contraires à la loi et qu’il n’y a à leur encontre aucune poursuite judiciaire au Liban». Contacté par L’Orient-Le Jour, M. Aad a affirmé que Solide avait demandé à Mgr Sfeir de plaider pour la formation d’un bureau officiel où les parents pourront venir présenter des preuves concernant la présence de leurs enfants dans les geôles syriennes. Ce que le prélat maronite s’est empressé de réclamer au ministre de la Défense Khalil Hraoui, qui à son arrivée à Bkerké, a été assailli par les parents de détenus. À l’issue de sa rencontre avec Mgr Sfeir, M. Hraoui a affirmé «qu’il proposera la création d’un tel bureau à la commission ad hoc», ajoutant «qu’il était nécessaire de déterminer le nombre exact de détenus en Syrie». M. Aad a enfin indiqué à L’Orient-Le Jour que Solide réclame également «la fermeture des centres d’arrestation syriens au Liban qui constituent une entrave à la loi libanaise».
Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a affirmé hier, à Bkerké, «qu’il n’y aura ni repos ni tranquillité avant le retour de tous les disparus et la stabilisation de la situation libanaise». Le patriarche s’adressait à une délégation de l’association Solide (Soutien aux Libanais détenus et exilés), présidée par M. Ghazi Aad, et une délégation de la commission des...