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Actualités - CHRONOLOGIE

correspondance Du Second Empire à la 1re Guerre mondiale La mémoire visuelle de la diplomatie française

 PARIS - De Mirèse AKAR À la direction des archives du ministère français des Affaires étrangères, on trouve des documents d’une extrême rareté comme un exemplaire des traités de Westphalie ou les conclusions du Congrès de Vienne, mais aussi un fonds icononographique fabuleux de quelque 400 000 clichés réalisés spontanément ou sur commande et que Hubert Védrine se plaît à définir comme «la mémoire visuelle de la diplomatie française». Ce fonds n’est lacunaire que pour ce qui se rapporte aux années 1840-1850, le premier âge de la photographie. Dès 1860, en effet, des ateliers s’ouvrent un peu partout à travers le monde – tel celui des Bonfils à Beyrouth – et cela en partie pour répondre aux commandes des agents diplomatiques et consulaires qui se font un devoir d’accompagner leurs dépêches, rapports et autres compte-rendus de mission de clichés en quelque sorte destinés à corroborer leurs dires. Une mission universelle Environ 30 000 d’entre eux couvrent la période de grande expansion qui va du Second Empire à la Première Guerre mondiale, quand la France conquiert des territoires – en Afrique et en Indochine –, mais aussi des marchés – en Amérique latine et en Extrême-Orient – tout en se montrant soucieuse de conquérir les esprits par sa politique culturelle, au Proche-Orient notamment. 140 ont été choisis pour figurer dans l’exposition «Regards sur le monde» (1860 - 1914), sous-titrée «Trésors photographiques du Quai d’Orsay» et présentée par Hubert Védrine comme un «lever de rideau» sur de futures expositions qui seront plus thématiques. Ils donnent à voir des sites ou des personnages, témoignent de grands événements de la vie internationale mais font aussi une place à des événements locaux, tels l’inauguration du tramway de Saigon en 1882 ou celle de la ligne de chemin de fer Beyrouth-Damas en 1895, voire à des catastrophes naturelles comme le typhon qui dévasta Hong Kong en 1906. Dans ce voyage à travers un passé où la France se voyait investie d’une mission universelle, on est sans cesse surpris par un orientalisme et un exotisme qui ne sont plus de saison. S’y complaire avec une nostalgie forcément mauvaise conseillère est évidemment la tentation à éviter, seule une saine distanciation permettant de remettre les choses à leur juste place.
 PARIS - De Mirèse AKAR À la direction des archives du ministère français des Affaires étrangères, on trouve des documents d’une extrême rareté comme un exemplaire des traités de Westphalie ou les conclusions du Congrès de Vienne, mais aussi un fonds icononographique fabuleux de quelque 400 000 clichés réalisés spontanément ou sur commande et que Hubert Védrine se...