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Actualités - REPORTAGES

Deux grandes phases pour la restauration de Saydet Qannoubine

Saydet Qannoubine est le monastère le plus important de la vallée sainte du fait qu’il a servi, des siècles durant, de siège au patriarcat maronite. C’est une construction troglodyte à deux étages. Au premier, de longues salles voûtées se succèdent alors qu’au deuxième se trouvent l’église, les chambres patriarcales et le nouveau couvent habité en été par les religieuses de l’Ordre des sœurs antonines. L’Unesco et le patriarcat maronite ont assuré le financement des travaux de restauration de cet édifice religieux. «Notre travail est divisé en deux grandes phases», explique M. Alexis Moukarzel, l’architecte responsable de la restauration. «La première phase consiste à restaurer l’église du monastère et les chambres patriarcales atténuantes, ce qui assure l’étanchéité des murs, ainsi qu’à restaurer les peintures ornant les absides et le mur nord de l’église. Puis, dans une deuxième étape, nous devons rénover l’ensemble du couvent et l’aménager pour accueillir les pèlerins». M. Moukarzel affirme que tout ce travail sera accompli suivant les règles internationales de restauration qui exigent un respect de l’authenticité des lieux et la reprise des techniques anciennes de construction et d’aménagement. Dans un objectif de protection maximale des informations concernant le site, l’équipe compte couvrir le sol archéologique de l’église par une dalle en béton. «Vu que nous n’allons pas entreprendre des fouilles archéologiques dans l’église, nous conservons les niveaux stratigraphiques dans leur état sous une couche en béton, souligne l’architecte. Ainsi, si dans quelques siècles des fouilles sont entreprises, ces niveaux ne seront pas perturbés et l’histoire du monument pourra être écrite suivant les vestiges découverts», poursuit-il. Si actuellement la restauration des édifices religieux de la vallée de la Qadisha se limite à Saydet Qannoubine c’est uniquement par manque de fonds. Mais si les donations sont effectives, la remise en état des monuments aussi importants que les ermitages de Mar Assia et de Mar Girgis ou de Deir el-Salib, et qui risquent de tomber en ruine, seront envisageables. Car l’abandon constitue une menace à l’existence des sites historiques. Malheureusement, la Direction générale des antiquités n’a pas les moyens de financer de telles campagnes et les Ordres religieux travaillent selon leurs propres estimations du patrimoine. La préservation de ce secteur qui a joué un rôle important dans l’histoire du Liban est en question. Certes, l’Association pour la sauvegarde de la vallée de la Qadisha peut demander des financements internationaux, mais il faut déjà qu’elle soit en règle puisqu’elle attend toujours le récépissé du ministère de l’Intérieur. Ajoutons que les demandes de fonds prennent beaucoup de temps. Or le travail doit être accompli le plus tôt possible, car la vallée doit être sauvegardée dans son état actuel avant qu’il ne soit trop tard et que les entrepreneurs n’aient défiguré ces lieux en faisant couler du béton.
Saydet Qannoubine est le monastère le plus important de la vallée sainte du fait qu’il a servi, des siècles durant, de siège au patriarcat maronite. C’est une construction troglodyte à deux étages. Au premier, de longues salles voûtées se succèdent alors qu’au deuxième se trouvent l’église, les chambres patriarcales et le nouveau couvent habité en été par les...