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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Taxes douanières - Critiques de l’ancien Premier ministre Hoss : Les nouvelles mesures augmenteront le déficit

L’ancien Premier ministre Sélim Hoss s’est montré sceptique hier quant au succès de la politique économique du Cabinet Hariri. À ses yeux, l’allègement des barrières douanières entraînera de toute évidence une baisse des recettes et donc une augmentation du déficit budgétaire. Cela ébranlera la confiance des investisseurs et incitera le gouvernement à contracter sans cesse de nouveaux prêts et à hausser les taux d’intérêt sur le marché, selon l’ancien chef du gouvernement. M. Hoss a développé à ce sujet l’argumentation suivante : – les sources ministérielles qui affirment que la politique économique actuelle est à l’opposé de celle du gouvernement précédent se trompent. Elle est plutôt à l’opposé de ce qui a toujours été le slogan de M. Rafic Hariri, en l’occurrence : pas de nouvelles dépenses sans recettes correspondantes pour les couvrir ; – la politique actuelle est bâtie sur un principe simple que nul ne peut contester : la croissance de l’économie nationale aboutira à une augmentation des recettes de l’État. Par conséquent, celui-ci n’aura pas besoin de recourir à de nouvelles taxes. Vrai, affirme l’ancien Premier ministre. Toutefois, le gouvernement actuel ne tient pas compte du fait que les effets positifs des dernières mesures fiscales prendront un certain temps avant de commencer à se concrétiser. Selon lui, alors que les recettes du Trésor connaîtront une chute immédiate et brutale, la croissance économique mettra un an ou même plusieurs années à se confirmer. Or qui dit réduction des recettes dit augmentation du déficit budgétaire et donc nouveaux emprunts. M. Hoss craint alors que la politique économique du gouvernement Hariri n’aboutisse à des résultats contraires à son attente ; – l’ancien Premier ministre précise en outre que son équipe comptait également procéder à un assouplissement des barrières douanières mais parallèlement à l’adoption d’une nouvelle taxe à partir de 2001 : la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée). On aurait ainsi compensé la réduction des recettes douanières ; – reste enfin la question de la politique du ciel ouvert au sujet de laquelle M. Hoss a déclaré : «Il est évident que la MEA sera la victime de cette nouvelle politique». De fait, pour l’ancien chef du gouvernement, il faut que les avantages économiques escomptés dans ce cadre compensent les pertes qui seront infligées au Liban du fait de l’impact négatif de la politique du ciel ouvert sur la compagnie aérienne nationale. «Le gouvernement précédent avait décidé de réhabiliter cette compagnie, puis de la privatiser en partie», a-t-il dit avant de préciser : «La Banque du Liban, propriétaire de la compagnie, avait déjà conclu un accord dans ce sens avec la Banque mondiale. Or, avec l’adoption de la politique du ciel ouvert, toute privatisation deviendra irréalisable», a conclu M. Hoss.
L’ancien Premier ministre Sélim Hoss s’est montré sceptique hier quant au succès de la politique économique du Cabinet Hariri. À ses yeux, l’allègement des barrières douanières entraînera de toute évidence une baisse des recettes et donc une augmentation du déficit budgétaire. Cela ébranlera la confiance des investisseurs et incitera le gouvernement à contracter...