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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Bkerké-Damas L’État libanais appelé à « assumer ses responsabilités »

Des personnalités politiques chrétiennes qui ont été reçues ces derniers jours à Damas ont mis l’accent hier sur la volonté du président Bachar el-Assad d’établir un dialogue sur toutes les questions concernant les relations libano-syriennes. Elles ont cependant souligné que c’était «à l’État libanais d’assumer ses responsabilités» et de prendre en charge le dossier des relations bilatérales. Les députés Farès Boueiz et Farid el-Khazen ainsi que l’ancien secrétaire général du Parti communiste libanais (PCL) Georges Haoui ont mis l’accent sur la volonté du président Assad de maintenir sa politique d’ouverture à l’égard de toutes les parties libanaises, qualifiant de «positives et rassurantes» leurs rencontres respectives avec le chef de l’État syrien. Le député du Kesrouan Farès Boueiz, qui a longuement évoqué hier avec le patriarche maronite Nasrallah Sfeir à Bkerké sa rencontre avec le président syrien, a affirmé que sa démarche ne constituait pas «une initiative». «Aucune initiative n’est nécessaire à ce sujet. Il incombe à l’État d’assumer ses responsabilités et de répondre à l’insistance du peuple à le voir exercer son autorité, avec l’objectif d’aboutir à davantage de souveraineté et d’indépendance», a-t-il poursuivi. «L’initiative appartient à l’État, qui est supposé passer à l’action», a-t-il précisé. M. Boueiz a par ailleurs estimé qu’il était nécessaire que «ce dialogue s’instaure dans un climat de confiance, de fraternité et de responsabilité, loin de toute surenchère». Il a en outre assuré que les signaux positifs qu’il a perçus à l’occasion de son voyage à Damas «garantissent l’ouverture de nouveaux horizons», à condition que «l’État assume pleinement sa responsabilité». «La question de la souveraineté suppose deux conditions : obtenir cette souveraineté et manifester notre disposition à la mettre en application. Nous ne pouvons traiter ce problème en occultant l’un de ces deux volets», a-t-il insisté. «En clair, la situation est la suivante : il y a une partie qui est ouverte à toutes les suggestions et une autre, l’État, qui fait la sourde oreille», a conclu M. Boueiz. Même son de cloche chez le député Farid el-Khazen qui a affirmé après sa visite à Mgr Sfeir que «la Syrie avait un seul président et un régime stable, même si éventuellement il pourrait y avoir des mouvances différentes au sein des assemblées consultatives». «Nous avons senti que tous les propos allaient dans le même sens», a-t-il assuré. Estimant lui aussi que les différents aspects des relations Beyrouth-Damas, à l’instar du redéploiement des troupes syriennes, pouvaient être abordés dans le cadre du dialogue, M. Khazen a mis en garde contre «la surenchère et les agitations de certaines parties externes qui n’ont aucun intérêt à voir s’établir une relation bilatérale fondée sur la confiance». «C’est le pouvoir exécutif qui doit s’occuper de cette affaire, sous le contrôle du pouvoir législatif et des institutions constitutionnelles», a-t-il ajouté, en saluant «l’initiative du président de la Chambre Nabih Berry, qui a à cœur les intérêts du Liban». Quant au secrétaire général du PCL Georges Haoui, il a directement appelé «l’État libanais à assumer ses responsabilités», à défaut de quoi «un problème opposera les Libanais à leur État». M. Haoui a indiqué avoir exposé au président syrien «son point de vue concernant la crise politique et économique au Liban», son interlocuteur lui aurait fait part, en retour, de «sa volonté de dialoguer pour consacrer les relations libano-syriennes». «La balle est dans le camp du pouvoir libanais, c’est-à-dire du président de la République et du gouvernement», a-t-il précisé.
Des personnalités politiques chrétiennes qui ont été reçues ces derniers jours à Damas ont mis l’accent hier sur la volonté du président Bachar el-Assad d’établir un dialogue sur toutes les questions concernant les relations libano-syriennes. Elles ont cependant souligné que c’était «à l’État libanais d’assumer ses responsabilités» et de prendre en charge le...