Satisfaction quasi unanime dans les milieux économiques

Les réactions aux décisions prises mercredi par le Conseil des ministres concernant la baisse des taxes douanières étaient hier très positives dans l’ensemble des milieux économiques. Le président de la Fédération des Chambres libanaises de commerce, de l’industrie et de l’agriculture Adnane Kassar a applaudi aux mesures du gouvernement «qui contribueront à restituer au Liban son rôle de centre commercial au Moyen-Orient». Commentant les nouvelles taxes, il a ajouté : «Le décret est équilibré dans la mesure où il préserve la production agricole et industrielle nationale. En exemptant de toute taxe les matières premières, il a permis aux secteurs productifs de baisser leur coût de production, renforçant ainsi leur capacité de concurrence sur le marché local et étranger». Selon M. Kassar, il est évident aussi que les décisions du gouvernement dans ce domaine «réduiront la cherté de la vie. La stimulation de l’économie augmentera aussi les opportunités d’emploi et les investissements de tous genres». Il a enfin souhaité que les autorités se hâtent de prendre d’autres mesures qui auraient un impact également positif sur la situation économique du pays. Satisfaction aussi dans les milieux du prêt-à-porter, le président de l’association des importateurs de ce type de vêtements, Négib Amiouni, ayant affirmé que ces mesures permettront à ce secteur de devenir compétitif. «Lors de la prochaine assemblée générale que nous allons prochainement convoquer, nous demanderons à tous les commerçants de commencer à réduire leurs prix dans une proportion supérieure à celle de la baisse des taxes douanières même si la marchandise a été importée aux anciens tarifs», a-t-il déclaré. Selon M. Amiouni, l’essentiel est de contribuer au succès de la politique du gouvernement qui consiste à encourager le shopping au Liban. Même son de cloche au niveau du comité des commerçants d’Achrafieh. Celui-ci a demandé à tous les commerçants du quartier de «baisser immédiatement leurs prix, y compris sur les produits importés avant l’adoption des nouvelles taxes douanières». De son côté, le chef du comité de la zone franche auprès de l’association des commerçants de Beyrouth, M. Mohammed Khattab, a appelé ses collègues à «retirer leurs marchandises du port et à les exposer au plus tôt à la vente pour que les Libanais en profitent à la veille des fêtes de fin d’année». Les fleuristes en revanche n’ont pas manqué d’exprimer leur mécontentement à l’égard des nouvelles taxes douanières qui, dans leur secteur, ont connu une baisse de 75 %. Selon eux, en effet, «le principal bénéficiaire de cette ouverture inconsidérée sera Israël, dont les fleurs s’infiltreront chez nous à travers la Jordanie».