Réactions Le BCCN et le Bloc national appellent l’État à s’assumer

Dans des communiqués publiés hier, le Bureau central de coordination nationale (BCCN) et le Bloc national ont tous deux lancé un appel à l’État pour qu’il s’assume «en envoyant son armée au Sud» et en «mettant un terme à toute dérive qui ferait du Liban, une nouvelle fois, le terrain privilégié des guerres des autres». «Le fait de n’avoir pas dépêché l’armée au Sud a favorisé ce chaos. Un État souverain doit être capable de défendre ses frontières et de faire respecter ses décisions, autrement c’est le sort de tout le monde qui se retrouve en jeu», a commencé par dire le BCCN qui, par ailleurs, considère que «nul n’est autorisé à entreprendre des actions qui mettent en danger le sort du pays». «Personne n’a le droit d’entreprendre unilatéralement des actions qui menacent la paix du pays. Dans cette affaire, la décision de la guerre ou de la paix est du seul ressort de l’État qui n’a pas le droit de s’en désister, autrement c’est le sort de tous les Libanais qui est remis en question», a encore dit le BCCN. Pour le Bloc national, «la situation grave qui prévaut actuellement est annonciatrice de tous les dangers». «Seule l’armée dépêchée à nos frontières peut mettre un terme à la situation dangereuse qui prévaut actuellement dans le pays», a commencé par dire le comité consultatif du Bloc national dont le communiqué a obtenu l’aval du Amid du parti, M. Carlos Eddé. Pour le Bloc national, «l’armée, aux frontières, sera là pour défendre non pas Israël mais les Libanais, ainsi que tous les résidents sur notre territoire pour que la guerre ne puisse pas reprendre au Liban». «Le devoir le plus élémentaire de l’État est de déployer son armée tout au long de ses frontières et toute autre logique est réfutée quels que soient les prétextes invoqués. Empêcher le Liban de déployer son armée sur l’ensemble de son territoire, c’est exposer le pays, encore une fois, à redevenir un champ de bataille, où viendront s’affronter les autres pour leurs seuls intérêts», a encore dit le Bloc national.