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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Israël se réserve le droit de riposter Annan accuse le Hezbollah d’avoir « violé » la résolution 425

Le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, attendu ce mercredi à Beyrouth, a estimé hier que le Hezbollah a «violé» la résolution 425 du Conseil de sécurité en prenant en otages les trois soldats israéliens dans la région des fermes de Chebaa. M. Annan, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse commune à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Ehud Barak, a toutefois indiqué que les trois soldats allaient bien et qu’il étaient «bien traités», alors qu’au Liban, la Croix-Rouge internationale faisait savoir qu’elle n’était pas parvenue à avoir accès à eux. Pour sa part, M. Barak a averti que l’État hébreu se réservait le droit de riposter au rapt de ses soldats quand et où il le décidera. Auparavant, le ministre israélien des Affaires étrangères par intérim Shlomo Ben Ami avait indiqué qu’Israël voulait que ses trois soldats soient libérés «sans condition». Israël «se réserve le droit de réagir au moment, à l’endroit et de la manière appropriés» à l’enlèvement de trois de ses soldats, a déclaré M. Barak à l’issue d’un entretien d’une heure avec M. Annan. «Nous escomptons leur libération immédiate, dans la mesure où leur enlèvement a constitué une violation flagrante du droit international», a-t-il ajouté. «Nous réitérons que nous considérons la Syrie, de même que le Liban et le Hezbollah (...) comme responsables pour obtenir une solution rapide à cette question», a-t-il dit. De son côté, M. Annan a également qualifié l’enlèvement de «violation claire de la (résolution) 425» du Conseil de sécurité de l’Onu. «Je vais aller au Liban et j’aurai l’occasion de discuter de la situation des trois soldats qui ont été enlevés. Selon les informations que nous avons reçues, je crois savoir qu’ils vont bien et sont bien traités», a-t-il déclaré. «Mais nous n’avons pas encore pu le confirmer. Nous travaillons dur pour y parvenir», a-t-il ajouté, soulignant que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) devrait pouvoir leur rendre visite. M. Barak a lui aussi demandé que le CICR obtienne le droit de leur rendre visite, ce qui lui a été refusé jusqu’à présent par le Hezbollah, entretenant le doute sur leur état de santé. Un porte-parole militaire israélien avait affirmé lundi soir que les soldats avaient peut-être été blessés lors de leur capture, les traces de sang trouvées sur les lieux étant celles des trois hommes. Selon des sources militaires, un ou deux engins ont explosé au passage de leur jeep, avant que des hommes du Hezbollah les fassent prisonniers. Pour sa part, M. Ben Ami a indiqué lors d’un point de presse avant une rencontre avec M. Annan qu’Israël voudrait que ses soldats «soient libérés sans aucune condition». «Ils ont été enlevés illégalement et ils devraient être libérés», a-t-il dit, laissant ainsi entendre que l’État hébreu refusait pour le moment d’envisager un échange de détenus, comme le propose le Hezbollah. Le CICR attend toujours À Beyrouth, le délégué du CICR Henry Fournier a indiqué que l’organisation humanitaire n’avait pas encore eu accès aux trois soldats israéliens prisonniers et s’est refusé à tout commentaire sur leur état de santé. «Le CICR attend toujours une réponse du Hezbollah à sa requête, faite dimanche, d’avoir accès aux trois soldats le plus rapidement possible», a déclaré à l’AFP M. Fournier, qui était interrogé sur les propos tenus à Jérusalem par M. Annan. «En ce qui concerne l’état de santé des soldats, je n’ai toujours aucun commentaire à faire», a ajouté le délégué du CICR. Rencontrant dimanche un responsable du Hezbollah, M. Fournier lui avait transmis un message des autorités israéliennes et demandé à voir les militaires israéliens. Le représentant personnel de M. Annan au Liban-Sud Rolf Knutsson s’était dit «optimiste» au sujet d’un échange des trois soldats et des prisonniers en Israël, après avoir rencontré lundi le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah. «Cheikh Nasrallah m’a donné des éléments que je vais partager avec d’autres parties», avait-il indiqué, sans divulguer la teneur de l’entretien. De son côté, un porte-parole du Hezbollah a indiqué hier à l’AFP que sa formation «n’avait rien à publier au sujet» de la santé des soldats. Cheikh Nasrallah, interrogé sur le même sujet, avait affirmé samedi que «toute information (sur les soldats israéliens) était monnayable».
Le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, attendu ce mercredi à Beyrouth, a estimé hier que le Hezbollah a «violé» la résolution 425 du Conseil de sécurité en prenant en otages les trois soldats israéliens dans la région des fermes de Chebaa. M. Annan, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse commune à Jérusalem avec le Premier ministre israélien...