Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

SUD - Annan, Solana et Kharazi attendus aujourd’hui à Beyrouth La pression internationale sur le Liban s’accroît

Le refus des autorités d’envoyer l’armée au Liban-Sud et, du même coup, de clore une fois pour toutes ce dossier qui n’en finit pas de déstabiliser régulièrement le pays tout entier, place de plus en plus le Liban en situation délicate face à la communauté internationale. C’est ce qui, en tout cas, ressort des déclarations faites hier à Jérusalem par le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan, qui a estimé que l’enlèvement par le Hezbollah des trois soldats israéliens samedi dans le secteur des fermes de Chebaa était «une violation de la résolution 425». M. Annan, qui est attendu aujourd’hui à Beyrouth, s’exprimait à l’issue d’un entretien avec le Premier ministre israélien Ehud Barak. Ce dernier a pour sa part averti qu’Israël se réservait le droit de riposter à ce rapt «au moment, à l’endroit et de la manière appropriés». Quant à son ministre p.i. des Affaires étrangères Shlomo Ben Ami, il a fait savoir que l’État hébreu n’envisageait pas un échange de prisonniers avec le Liban, escomptant que les trois soldats seront libérés «sans condition». Ces déclarations musclées sont toutefois tempérées par des informations diplomatiques selon lesquelles les contacts entrepris, notamment par les États-Unis, auraient abouti à une «trêve» en attendant un éventuel échange de détenus. À Beyrouth, le Conseil des ministres a vivement déploré les propos de M. Annan, reprochant à ce dernier de juger «catastrophique la prise d’un otage israélien, au moment où Israël maintient en détention des centaines de Libanais et d’Arabes», mais aussi de «nier au Liban son droit à libérer son territoire». Outre M. Annan, sont attendus aujourd’hui à Beyrouth un émissaire européen, Javier Solana, et le chef de la diplomatie iranienne Kamal Kharazi. L’Iran avait été indirectement approché par Washington pour tenter de calmer le jeu en intervenant auprès du Hezbollah. Pour ce qui est des trois soldats israéliens, M. Annan a indiqué hier qu’ils «vont bien et sont bien traités», tout en souhaitant que la Croix-Rouge internationale puisse les rencontrer, ce qu’elle n’a pas pu faire jusqu’ici. Auparavant, l’armée israélienne avait affirmé que les soldats avaient peut-être été blessés lors de leur capture.
Le refus des autorités d’envoyer l’armée au Liban-Sud et, du même coup, de clore une fois pour toutes ce dossier qui n’en finit pas de déstabiliser régulièrement le pays tout entier, place de plus en plus le Liban en situation délicate face à la communauté internationale. C’est ce qui, en tout cas, ressort des déclarations faites hier à Jérusalem par le secrétaire...