Groupes de supporters et politique

Apparemment beaucoup de groupes de supporters sont politisés ou affichent une idéologie souvent proche de l’extrême droite : slogans xénophobes, crânes rasés... Toutefois, Christian Bromberger, sociologue pionçais, nuance cette observation et invite à ne pas prendre au premier degré ces revendications exagérées qui visent davantage à provoquer, à choquer, qu’à exprimer une réelle appartenance politique. Il s’agit surtout d’un moyen de se démarquer et de bien délimiter les frontières intergroupes dans le but de protéger ses propres intérêts. Ceci dit, la politique existe bien dans les stades et les clubs de football. Preuve en est les autocollants et les affiches à la symbolique xénophobe et provocatrice que distribuent et s’échangent certains supporters. Il existe quelques groupes, comme c’est le cas au PSG, où se fait un amalgame entre soutien d’une équipe, idéologie fascisante et adhésion à certains partis politiques d’extrême droite. Mais le PSG n’est pas le seul club infiltré idéologiquement et politiquement. Bordeaux et Toulouse possèdent leurs groupes skinheads : les Antisociaux et le Viola front. À l’opposé, se trouvent des clubs dont les groupes de supporters revendiquent des idées de gauche ou d’extrême gauche : par exemple les Winners marseillais utilisent le «A» anarchique et l’effigie du Che. L’appartenance politique tendrait à renforcer l’identité du groupe et sa cohésion.