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Actualités - REPORTAGES

La vie, la mort

Les matchs prennent souvent une tournure guerrière, mélange de drame et de mise en scène théâtrale qui a un lien étroit avec la vie, la mort et leur représentations symboliques. Ainsi, lors des grands matchs, certains supporters n’hésitent pas à afficher des faire-part annonçant la mort de leurs adversaires. Contre les clubs les plus détestés, avec lesquels il existe une grande rivalité sportive mais aussi géopolitique (Naples et Turin par exemple), les supporters exhibent alors des cercueils aux couleurs de l’équipe adverse. Pendant le match, dans l’arène, slogans et emblèmes exigent la mort de l’autre : «Tuez-le ! Tuez-le !», scandent les ultras marseillais à l’égard d’un joueur du PSG. La ville de Turin en Italie possède deux clubs rivaux : la Juventus et le Torino. Ces derniers n’hésitent pas à rappeler à leurs frères ennemis le drame du Heysel où des hommes du premier trouvèrent la mort, et ce, avec des banderoles du type «Animali, con voi Bruxelles é stata troppo honesta !» (Animaux, Bruxelles a été encore trop gentille avec vous !). En général, on rappelle à l’autre les humiliations sportives passées : ainsi les supporters marseillais entonnent une chanson louant l’équipe anglaise d’Arsenal par exemple et injuriant le PSG. Le recours insistant à ce genre de discours destinés à choquer l’adversaire montre que l’issue attendue en fin de partie est bien la mise à mort – au moins symbolique – de l’adversaire.
Les matchs prennent souvent une tournure guerrière, mélange de drame et de mise en scène théâtrale qui a un lien étroit avec la vie, la mort et leur représentations symboliques. Ainsi, lors des grands matchs, certains supporters n’hésitent pas à afficher des faire-part annonçant la mort de leurs adversaires. Contre les clubs les plus détestés, avec lesquels il existe une...