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Actualités - CHRONOLOGIE

Communautés Le patriarche Sfeir reçoit le général Michel Aoun au Vatican

Le patriarche Nasrallah Sfeir et le général Michel Aoun se sont rencontrés hier au Vatican, où le chef de l’Église maronite se trouve depuis la semaine dernière à l’occasion des cérémonies du jubilé. La rencontre entre les deux hommes a suivi une audience accordée par le Saint-Père au chef de l’Église maronite. Il s’agit de la première rencontre entre les deux hommes depuis le départ du Liban, en 1990, de l’ancien commandant en chef de l’armée, évincé par un coup de force du palais présidentiel de Baabda. «Il était normal que nous nous rencontrions, après les événements qui se sont produits au Liban, et la publication par l’Assemblée des évêques maronites d’un communiqué réclamant le rétablissement de la souveraineté et l’indépendance libanaise», a déclaré le général Aoun, interrogé par la MTV au téléphone. L’ancien commandant en chef de l’armée a fait état d’une grande «concordance de vues» entre lui-même et le patriarche Sfeir, et a déclaré partager avec lui ses vues et perspectives d’avenir. L’Assemblée des évêques maronites avait réclamé, dans son dernier communiqué en date, l’application de la résolution 520 de l’Onu, ou encore celle de l’accord de Taëf, qui toutes deux prévoient un repli des forces syriennes du Liban. À ceux qui soulignaient que de telles demandes doivent uniquement émaner des autorités légales, le patriarche maronite avait répondu que cela est vrai, quand deux États traitent d’égal à égal, mais non quand un État s’avère être la «créature» de l’autre. Le report à une date indéfinie du repli des forces syriennes ne changera rien à nos convictions, qui sont bien arrêtées, a ajouté en substance le général Aoun, qui est resté vague au sujet de son éventuel retour au Liban. «J’y rentrerai quand le Liban sera revenu à lui-même», a déclaré le général Aoun. Au sujet de la vie politique au Liban, il a estimé que : «Celui qui ne réclame pas aujourd’hui implicitement ou explicitement la souveraineté de son pays n’a pas le droit de se plaindre. Se taire, c’est accepter le fait accompli». Et le général Aoun de souligner que «la présence de forces militaires étrangères au Liban doit refléter la volonté de tous les Libanais, mais qu’il suffit qu’une partie des Libanais en demandent le départ pour que celui-ci devienne obligatoire». Au sujet des concentrations israéliennes à la frontière, le général Aoun a déclaré qu’elles y sont à des fins dissuasives, mais que «si cet objectif n’est pas atteint, une action militaire devient possible».
Le patriarche Nasrallah Sfeir et le général Michel Aoun se sont rencontrés hier au Vatican, où le chef de l’Église maronite se trouve depuis la semaine dernière à l’occasion des cérémonies du jubilé. La rencontre entre les deux hommes a suivi une audience accordée par le Saint-Père au chef de l’Église maronite. Il s’agit de la première rencontre entre les deux...