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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Technologie - L’Escwa clôture ses travaux sur les énergies Priorité à la promotion des applications solaires

Le séminaire de l’Escwa sur les énergies renouvelables a clôturé ses travaux en émettant une série de recommandations qui serviront notamment à promouvoir l’usage de l’énergie solaire dans les pays membres. Au nombre de ces recommandations figurent : la promotion de la conservation de l’énergie dans les secteurs de la construction, de l’industrie et du transport ; l’encouragement des applications de l’énergie solaire à petites échelles avec, entre autres, des rabattements fiscaux à l’importation des technologies propres ; une coopération accrue entre les pays de l’Escwa, y compris stages de formation, et la complémentarité dans le développement des énergies renouvelables. Il est à noter que 11 pays sur les 13 membres de l’Escwa ont signé le protocole d’entente pour la mise en place de programmes et de projets communs visant à développer ce nouveau créneau technologique, basé sur les énergies renouvelables. À ce propos, 6 rapports nationaux illustrant les réalisations et les besoins des pays concernés ont déjà été accomplis, 4 autres sont en cours de préparation. Mme Anhar Hegazi, chef du secteur énergétique au sein de l’Escwa, a déclaré que ce protocole réserve une place prépondérante au développement rural. «67 % de la population de l’Asie de l’ouest réside en zone rurale, d’où la nécessité d’y développer les applications de l’énergie solaire, qui contribueront à leur tour au développement social dans les campagnes, surtout dans les zones les plus reculées d’entre elles», a-t-elle expliqué pour justifier l’attention particulière que porte l’Escwa aux énergies renouvelables. «À cet effet, l’Escwa mettra toute son expertise à la disposition des pays membres et se chargera de la sollicitation de fonds auprès des organismes internationaux une fois qu’un plan de travail sera mis en place», a conclu Mme Hegazi. Cette assistance pourra en effet être dispensée à la partie libanaise, représentée par l’Électricité du Liban, dans un délai de deux mois une fois que l’office aura défini ses priorités en matière d’énergie renouvelable. La promotion figurera en bonne place dans une telle démarche car la population libanaise ignore toujours les applications des énergies renouvelables dans la vie quotidienne. Celles-ci peuvent varier du pompage et du chauffage de l’eau à l’éclairage de tout un village. Mauvaise posture du Liban Selon le rapport national établi par l’EDL, l’énergie produite par les ressources renouvelables couvre moins de 2 % de la consommation au Liban. Il s’agit principalement de l’hydro-électricité et dans une moindre mesure de l’énergie «traditionnelle» (bois et charbon). 98 % de l’énergie consommée au Liban est produite à partir de carburants importés. Le même rapport stipule clairement que les applications des énergies renouvelables ne figurent toujours pas parmi les priorités du gouvernement libanais. Ce point de vue a été également exprimé par M. Georges Moawad, directeur général de l’EDL, qui a néanmoins l’intention de transmettre à son conseil d’administration les recommandations formulées à l’Escwa. «Les énergies renouvelables, solaire et éolienne, ne sont pas à l’ordre du jour mais il existe des plans pour le développement de l’hydro-électricité, qui représente aujourd’hui 19 % de la production totale», a-t-il déclaré. M. Moawad a en outre expliqué que l’EDL s’oriente actuellement vers le remplacement progressif du fuel par le gaz naturel qui revient moins cher au consommateur libanais et pollue moins l’environnement. Le retard de l’EDL dans le domaine spécifique de l’énergie solaire est déplorable mais l’une des deux principales techniques de production d’électricité à l’échelle du pays ne semble pas applicable au cas du Liban, selon M. Wilfried Grasse, secrétaire exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). «A priori, la quantité de rayonnement solaire directe ne semble pas suffisante pour produire de l’électricité à partir de la concentration de l’énergie solaire. Le rayonnement solaire sur la côte libanaise, où se trouve l’essentiel de la production et de la consommation d’électricité, est surtout diffus ; c’est-à-dire les rayons du soleil sont réfléchis dans tous les sens par la forte humidité ambiante ainsi que par les particules de pollution, au lieu d’arriver directement au sol», a expliqué M. Grasse. Le secrétaire exécutif de l’AIE a toutefois souligné que le Liban présente les conditions idéales pour l’utilisation des cellules photovoltaïques (les panneaux solaires) qui n’ont besoin que de la lumière. Cette technique s’applique aussi bien à l’échelle du ménage ou même du village, qu’à l’échelle d’une centrale électrique. Il a enfin souhaité une certaine déréglementation du secteur de l’électricité sinon sa privatisation car, selon lui, seuls les investissements privés permettront de relever le défi des énergies renouvelables. Selon le rapport sur le Liban présenté à l’Escwa, la demande en électricité augmente de 3 à 5 % annuellement et excèdera très probablement la production en l’an 2002. Devant cet état des lieux alarmant, il faut s’atteler de toute urgence au passage du Liban à l’âge solaire avant qu’il ne soit trop tard.
Le séminaire de l’Escwa sur les énergies renouvelables a clôturé ses travaux en émettant une série de recommandations qui serviront notamment à promouvoir l’usage de l’énergie solaire dans les pays membres. Au nombre de ces recommandations figurent : la promotion de la conservation de l’énergie dans les secteurs de la construction, de l’industrie et du transport ;...