Israël « obligé de prendre des mesures » L’ultimatum expire, la tension demeure

C’est encore le suspense. Réuni en session ouverte, le gouvernement israélien a annoncé hier soir que son ultimatum à Yasser Arafat était passé sans que cessent les violences dans les territoires palestiniens, au moment même où le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, entamait une mission de bons offices pour désamorcer la crise. Intervenant auparavant à la télévision, Barak avait affirmé que la direction palestinienne n’est pas mûre pour faire la paix, ajoutant que cela allait «obliger» Israël à prendre «des mesures» qu’il n’a pas précisées. Même son de cloche de la part du ministre israélien des Affaires étrangères par intérim, Shlomo Ben Ami, qui devait rencontrer en pleine nuit son homologue russe Igor Ivanov. Sur le terrain, la violence, bien qu’en diminution, s’est poursuivie hier faisant 45 blessés palestiniens dans des affrontements avec l’armée israélienne à Ramallah. Par ailleurs, les agressions contre les Arabes israéliens se sont multipliées, les colons ne se privant pas de les attaquer parallèlement aux soldats de l’armée israélienne. D’ailleurs, en soirée, le maire de Jérusalem a appelé ses compatriotes à ne plus agresser les citoyens arabes.