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Actualités - CHRONOLOGIE

Présidence - Le chef de l’État estime que les Libanais ont des raisons de s’inquiéter Lahoud : Ce n’est pas un hasard si la justice est la cible d’une campagne de dénigrement(photos)

«Ce n’est pas un hasard si le pouvoir judiciaire et les institutions sécuritaires sont la cible d’une campagne de dénigrement de la part de ceux qui n’ont pas intérêt à voir le Liban se rétablir. De fait, la justice et les forces de sécurité sont les fondements d’un État puissant. Personne n’est au-dessus de la loi, et nul n’a le droit de porter atteinte à la stabilité du pays ». C’est ce qu’a déclaré hier le chef de l’État, le général Émile Lahoud, devant ses visiteurs. Il s’adressait ainsi aux ministres de la Défense et de l’Intérieur, Khalil Hraoui et Élias Murr, aux responsables des différents services de sécurité, aux fonctionnaires de la présidence de la République, aux journalistes accrédités au palais de Baabda et aux officiers de la garde républicaine, venus lui présenter tour à tour leurs vœux à l’occasion des fêtes de fin d’année. Le président Lahoud a notamment souhaité que 2003 soit prospère sur les plans économique et financier « de manière à ce que la stabilité sécuritaire et politique dont jouit le Liban se traduise aussi sur le plan social ». Selon lui, en effet, « le citoyen a le droit d’espérer en permanence des lendemains meilleurs ». D’autre part, le chef de l’État a estimé que l’année qui touche à sa fin « a donné aux Libanais un sentiment de fierté et d’espoir doublé d’inquiétude ». Il s’est félicité dans ce cadre des sommets arabe et francophone organisés à Beyrouth, et du succès de la réunion de Paris II « qui atténuera sans doute les épreuves des Libanais ». Le président Lahoud considère en revanche que le Libanais a aussi des raisons de s’inquiéter « à cause de la tension qui prévaut dans la région étant donné l’éventualité d’une guerre contre l’Irak ». Selon lui, un conflit de cette nature aurait de toute évidence des répercussions négatives sur l’Irak lui-même, mais aussi sur la paix dans le monde. « Le concept de la “guerre préventive” constitue en effet un précédent dangereux pour les relations internationales et une atteinte à tous les principes sur lesquels se fonde la stratégie internationale consacrée par les Nations unies », a ajouté le président de la République. Celui-ci estime toutefois que le Liban est à même de surmonter n’importe quelle épreuve pour peu que « ses fils demeurent attachés à leur unité, à leur liberté et à leurs valeurs », et que l’on veille à préserver « les choix stratégiques de l’État qui se basent sur la coopération avec la Syrie-sœur, une vision nationale dépourvue de tout sentiment confessionnel et sectaire, et la sauvegarde des fonds publics ». Par ailleurs, le président Lahoud s’est engagé à préserver « les droits acquis des militaires », tout en se félicitant du fait que les institutions chargées de la sécurité dans le pays « ont contribué à réduire le déficit budgétaire sans que cela n’affecte pour autant leur efficacité ». Réaffirmant enfin le droit du Liban à « libérer son territoire occupé au Sud », le président de la République a invité tous les secteurs de production à « jouer pleinement leur rôle dans le redressement économique du pays ». Par ailleurs, devant une délégation du Conseil central maronite présidée par Raymond Rouphaël, le chef de l’État a notamment affirmé que « les événements ont prouvé que les Libanais en général et les maronites en particulier se fortifient quand ils pensent dans une perspective nationale et, au contraire, s’affaiblissent quand ils pensent dans une optique confessionnelle et sectaire ». Il a en outre appelé les Libanais à « tirer les leçons du passé pour éviter de refaire les mêmes erreurs. Nous ne voulons plus que nos enfants émigrent. Nous voulons qu’ils restent au Liban pour contribuer à son rétablissement », a conclu le président Lahoud. Celui-ci a également reçu l’animateur du jeu télévisé français Questions pour un champion, Julien Lepers, qui doit animer aujourd’hui l’élection de Miss Europe au centre Biel. Enfin, le ministre du Tourisme, Karam Karam, s’est rendu aussi au palais de Baabda pour présenter ses vœux au chef de l’État. À l’issue de son entretien avec le président Lahoud, M. Karam a notamment indiqué que 2002 a été la meilleure année pour le Liban au plan touristique depuis 1973. En effet, selon lui, le nombre de touristes a atteint les trois millions, soit 35 % de plus que 2000 et 20 % de plus que 2001.
«Ce n’est pas un hasard si le pouvoir judiciaire et les institutions sécuritaires sont la cible d’une campagne de dénigrement de la part de ceux qui n’ont pas intérêt à voir le Liban se rétablir. De fait, la justice et les forces de sécurité sont les fondements d’un État puissant. Personne n’est au-dessus de la loi, et nul n’a le droit de porter atteinte à la...