NOËL 2002 Rien de ce qui est humain n’est étranger à Dieu (photo)

Pour une majorité d’hommes et de femmes, Noël c’est l’éblouissement des vitrines, l’étalage des cadeaux, le regard émerveillé des enfants, les projets de réveillon, la mise en place des sapins et des guirlandes, les retrouvailles familiales. Mais Noël est aussi un moment sacré. Il nous est confié comme un moment à célébrer intérieurement. Il s’agit au-delà des lumières de la fête humaine de pouvoir atteindre l’éclat et la richesse spirituelle de la fête. Car au cœur de toute l’agitation des fêtes, il y a le Gloria de la messe de minuit, l’intimité de la «crèche» et la reconnaissance à Dieu du «cadeau gratuit» de l’être d’un Enfant né pauvrement d’une jeune Vierge qui tous deux ont dit héroïquement et surnaturellement un «oui» du fond du cœur , un «oui» qui dépasse l’entendement humain, à la volonté de Dieu. Noël, fête de l’ Incarnation, c’est la Vierge et le Christ qui nous apprennent que rien de ce qui est humain n’est étranger à Dieu. Nous savons maintenant que des mots et des réalités comme la naissance, la lumière, la paix, le cadeau, le repas, le partage peuvent avoir indissociablement éclat ou saveur de l’homme et de Dieu. À Noël, il s’agit d’entrer, à notre tour, dans la trajectoire du Christ comme le Christ est entré dans l’aventure humaine, non pour condamner mais pour sauver. Non pour commander, mais pour servir. Célébrer Noël, c’est accepter l’invitation que Dieu lance à tout homme, quel qu’il soit, pour accueillir la nouveauté du Dieu qui vient. Devenus ainsi disciples de Jésus-Christ, nous sommes alors particulièrement sensibles à tout l’émerveillement de la naissance d’un nouveau matin et à la grâce de l’Enfant divin qui naît. C’est la sagesse même qui a poussé l’Église à choisir le solstice d’hiver pour annoncer la naissance de l’Homme Nouveau. Fêter Noël, c’est avoir pris le temps d’attendre pour mieux accueillir. C’est avoir pris le temps d’accepter la nuit pour mieux célébrer à l’aurore. Voilà Noël, il est temps de chasser la grisaille des visages et l’usure des cœurs. Minuit sonne, hommes de bonne volonté, c’est Noël, «Un Sauveur nous est né ». Sylvain THOMAS