Mgr Bustros : « Bush est l’esclave du sionisme »

Le Hezbollah a organisé hier une conférence à Brital sur le thème « La paix entre l’islam et la chrétienté », à l’occasion de la fête de Noël, avec la participation du mufti du Hermel, cheikh Ali Taha, et de l’archevêque grec-catholique de Baalbeck, Mgr Sélim Bustros. Dans le cadre de son intervention, Mgr Bustros a qualifié d’« oppression la campagne menée contre l’islam et les religions au nom du terrorisme ». Le président des États-Unis, George W. Bush, « ne représente pas la chrétienté, parce qu’il est l’esclave du sionisme », a-t-il estimé. « Il y a des chrétiens américains qui ont abandonné leur religion et sont devenus des servants à la solde du sionisme », a poursuivi Mgr Bustros. « Toute résistance à l’oppression n’est pas du terrorisme (...) Il s’agit au contraire d’un droit théologique à la défense de soi énoncé dans toutes les religions », a-t-il indiqué. « Le terroriste est celui qui occupe injustement la terre des autres, et c’est précisément le cas de Bush et des sionistes », a-t-il conclu. De son côté, le mufti Taha a mis l’accent dans son exposé sur le fait que « la paix constitue l’essence de la prière chez les chrétiens et chez les musulmans ». Kassir dénonce les velléités hégémoniques US Sur un autre plan, le député du Hezbollah, Abdallah Kassir, a indiqué hier lors d’une cérémonie à la mémoire d’un martyr du parti, que « le but de la guerre américaine contre l’Irak est de poursuivre ce que les États-Unis ont commencé à travers la guerre du Golfe : consacrer leur présence dans le périmètre des puits de pétrole et mettre la main sur la première réserve d’énergie ». « L’Administration américaine veut, à travers sa guerre contre l’Irak, poursuivre son plan d’hégémonie sur les économies du monde. Elle désire également adresser un message à tous les pays et tous les peuples qui résistent encore à sa politique et à la volonté israélienne dans le monde arabe et islamique, selon lequel faire face à Israël, c’est faire face aux États-Unis eux-mêmes », a poursuivi M. Kassir. Il a enfin estimé que « le veto des États-Unis contre le projet de résolution syrien au Conseil de sécurité, qui condamne Israël pour le meurtre de fonctionnaires de l’Onu en Palestine occupée, indique que l’Administration Bush n’est pas prête à condamner Israël, même lorsqu’il s’agit d’agression contre le symbole de la légalité internationale ».