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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie politique - Dénigrement de l’équipe Hariri et critiques du budget Malgré les attaques de Berry, le cabinet resterait en place

Le président de la Chambre est revenu à la charge, samedi, réclamant la formation d’un nouveau cabinet et déclarant que l’actuel gouvernement est « mort ». Inaugurant le nouveau bâtiment de l’association des commerçants de Nabatiyeh, le numéro deux de l’État a pris soin de préciser qu’il ne souhaite pas un changement gouvernemental dans le seul but de se débarrasser des ministres Mohammed Beydoun (Énergie et Eau) et Ali Abdallah (Agriculture), qui n’ont plus la confiance du mouvement Amal, mais qu’il le souhaite pour des raisons « nationales ». Selon M. Berry, la situation régionale exige qu’il y ait, aux postes de commande, « un gouvernement fort, à la hauteur des défis et des développements régionaux attendus ». La déclaration de M. Berry a été considérée, dans les milieux politiques, « comme une pétition de principe » ou encore un baroud d’honneur avant la trêve des confiseurs, qui marque les fêtes de fin d’année. Un baroud qui ne comporte aucune urgence, sur le plan de l’exécution, et qui n’a entraîné aucune réaction du Premier ministre. Il faut dire que M. Berry a pris soin d’établir une claire distinction entre son exigence et la personne même du chef de l’État et celle du Premier ministre. « C’est au nouveau gouvernement d’assumer ses responsabilités pleines et entières, et non au chef de l’État de les assumer pour lui », a-t-il déclaré, « et ses sujets de fierté ne doivent pas être exclusivement les accomplissements de son chef », a-t-il dit. Les affirmations de M. Berry font contraste avec les assurances du chef de l’État qui, au cours du dernier Conseil des ministres, jeudi, avait déclaré que l’idée d’un changement ministériel doit être abandonnée pour le moment. Le président Lahoud avait jugé que la simple perspective d’un changement ministériel démobilise les ministres et l’administration, sans compter qu’une crise ministérielle pourrait coïncider avec le début d’une agression américaine contre l’Irak. En tout état de cause, les observateurs sont unanimes à exclure qu’un changement de gouvernement puisse se faire avant le débat et l’approbation du budget. Pour Damas, affirme-t-on de source informée, il est hors de question, dans la situation actuelle, de demander au gouvernement de s’en aller, avant qu’un accord total ne soit conclu sur l’équipe qui doit lui succéder. Or des « gouvernements d’essai », dont les formules ont circulé ces derniers temps, aucun n’a véritablement paru crédible encore. Réunion Lahoud-Hariri Le président de la République, le général Émile Lahoud, et le Premier ministre, Rafic Hariri, ont effectué samedi un tour d’horizon politique où les questions internes et régionales ont été évoquées, a rapporté samedi l’Agence nationale d’information (Ani-officielle). L’entretien a également porté sur le suivi du processus de privatisation et, en l’occurrence, sur la privatisation du téléphone cellulaire. La question, on le sait, est désormais inséparable des fonds obtenus par le Liban au forum Paris II et du projet de budget 2003, qui prévoit une réduction drastique du déficit budgétaire (24 %). Toutefois, le gouvernement se heurte, dans ce domaine, à des fortes résistances sociales en raison de sa politique fiscale largement tributaire des taxes indirectes et de l’imposition des catégories sociales à revenus limités. Il est évident qu’avec un président de la Chambre qui a pris fait et cause pour certaines demandes sociales, comme celles des enseignants et des professeurs de l’Université libanaise, le budget 2003 devrait être sérieusement malmené à la Chambre, et provoquer des remous sociaux au niveau de la rue. Toutefois, le mécanisme de prise de décision, dans le cadre du jeu actuel des institutions, ne devrait pas empêcher le vote du projet de budget, même si des amendements mineurs y sont introduits. Selon l’Ani, MM. Lahoud et Hariri « se sont entretenus du projet de budget 2003 transmis à la Chambre, en prévision de son examen et de son approbation, dans le cadre de la coopération actuelle entre les deux pouvoirs exécutif et législatif ». Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a convoqué son bloc parlementaire à se réunir, jeudi, pour examiner les amendements qu’il considère indispensables au projet de budget. Critiques En marge de ces contacts, le « Cénacle de l’action nationale » de l’ancien chef de gouvernement Sélim Hoss s’est réuni en fin de semaine pour donner un contenu positif aux critiques qu’il adresse au gouvernement, et réfléchir sur le moyen de relever le niveau de la pratique démocratique dans le pays. Dans son discours inaugural des travaux, M. Hoss a souligné qu’une réforme de la vie démocratique au Liban commence par l’élaboration d’une nouvelle loi électorale représentative. M. Hoss a répété par ailleurs qu’au Liban, « il existe beaucoup de libertés, mais peu de démocratie ». « Personne ne demande des comptes à personne, au Liban, a notamment déclaré l’ancien chef de gouvernement, et la vie démocratique est au Liban stérile et paralysée. Le peuple ne demande pas des comptes aux députés, les députés ne demandent pas des comptes au gouvernement et le gouvernement n’en demande pas à l’administration. » Les travaux de la session se déroulent en présence du chef du mouvement du Renouveau démocratique, Nassib Lahoud, membre du Rassemblement de Kornet Chehwane, et des anciens députés Najah Wakim, Zaher el-Khatib et Issam Naaman, ainsi que d’anciens alliés de M. Hoss.
Le président de la Chambre est revenu à la charge, samedi, réclamant la formation d’un nouveau cabinet et déclarant que l’actuel gouvernement est « mort ». Inaugurant le nouveau bâtiment de l’association des commerçants de Nabatiyeh, le numéro deux de l’État a pris soin de préciser qu’il ne souhaite pas un changement gouvernemental dans le seul but de se...