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Actualités - CHRONOLOGIE

Justice - Le procureur général a considéré que l’affaire Slim est purement judiciaire Addoum : « Nous ne permettrons pas la formation de cellules islamistes »

Une « réunion bilan » s’est tenue, hier, au Palais de justice sous la présidence du procureur Adnane Addoum et en présence des juges d’instruction et des représentants du parquet. L’occasion est, en fait, de passer en revue les grands et les petits dossiers en cours, ainsi que de lancer les nouvelles directives pour l’année à venir. Addoum a donné ensuite une conférence de presse dans laquelle il a notamment précisé que l’affaire des petites Slim a été amplifiée, et elle suivra son chemin juridique. Devant tous les juges d’instruction et les représentants du parquet du Liban, et en présence du premier juge d’instruction militaire, Riad Talih, et du procureur militaire par intérim, Maroun Zakhour, le procureur général Adnane Addoum a demandé que l’on tienne compte, pour l’année à venir, des mauvaises conditions économiques du pays, en instruisant les dossiers portant sur des crimes ou délits financiers. Addoum a aussi rappelé que la détention préventive doit rester une mesure exceptionnelle et que, conformément au nouveau code de procédure pénale, il ne faut y recourir que lorsqu’elle est absolument nécessaire pour la poursuite de l’enquête. Interrogé sur le cas des deux sœurs Slim, le procureur général près la Cour de cassation a précisé que cette affaire a été amplifiée dans les médias et, selon lui, elle ne devrait pas faire l’objet de toutes ces interprétations et analyses. « C’est une question purement judiciaire. Les deux sœurs se sont réfugiées à l’ambassade des États-Unis et c’est leur droit puisqu’elles possèdent la nationalité américaine. Nous n’avons pas le droit d’y pénétrer, par respect pour la souveraineté de ce pays. Mais c’est lorsque l’ambassade a décidé de les rapatrier sans obtenir l’autorisation du père, qui demeure aux yeux de la loi libanaise leur tuteur légal, que l’officier de la Sûreté générale est intervenu, conformément à ses prérogatives. C’est alors que l’ambassade a fait état d’une plainte de l’une des filles contre son père qui aurait eu avec elle un comportement contraire aux mœurs. Nous menons une enquête à ce sujet, mais nous ne pouvons la poursuivre sans entendre les deux filles. Or, l’ambassade a refusé de les envoyer en territoire libanais et le juge chargé du dossier, Mme Rabiha Kaddoura, ne peut entendre les fillettes à l’ambassade. Cette dernière nous a promis de permettre aux deux filles d’être interrogées en territoire libanais lorsque leur mère sera au Liban. Nous attendons donc et nous essayons de voir si les preuves accusant le père sont suffisantes. Sinon, nous considérerons l’affaire classée. Les Américains annoncent que la mère a obtenu, par un jugement, la garde des deux filles. Nous examinerons les documents que nous recevrons. Mais je souhaite rappeler qu’il s’agit d’une affaire purement judiciaire et que, dans ce genre d’affaires, les lois sont très complexes. » Addoum a aussi évoqué l’enquête sur un membre présumé du réseau el-Qaëda, précisant que les autorités libanaises ne comptent avoir aucune clémence avec les islamistes qui cherchent à semer le trouble et à menacer la paix civile. « Nous ne permettrons pas la création de cellules islamistes au Liban », a encore ajouté le procureur.
Une « réunion bilan » s’est tenue, hier, au Palais de justice sous la présidence du procureur Adnane Addoum et en présence des juges d’instruction et des représentants du parquet. L’occasion est, en fait, de passer en revue les grands et les petits dossiers en cours, ainsi que de lancer les nouvelles directives pour l’année à venir. Addoum a donné ensuite une...