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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-France - La visite du leader du Front national provoque des réactions contrastées Hariri refuse de recevoir Le Pen, attendu aujourd’hui à Beyrouth

L’annonce de la visite au Liban de l’homme politique français d’extrême droite, Jean-Marie Le Pen, attendu aujourd’hui à Beyrouth, a provoqué des réactions locales allant de la franche hostilité à la réserve, selon une dépêche AFP. Le chef du gouvernement, Rafic Hariri, sollicité par l’avocat franco-libanais Élie Hatem, qui organise le voyage de M. Le Pen, président du Front national (FN), au nom d’une « Fondation pour la francophonie », s’est excusé de ne pas pouvoir le recevoir, a-t-on appris dans l’entourage de M. Hariri. Le père Michel Awit, secrétaire du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a indiqué à l’AFP que M. Le Pen, « s’il veut y assister, sera le bienvenu à la messe qui précèdera la veille de Noël et qui aura lieu au patriarcat » lundi. Le leader d’extrême droite restera au Liban jusqu’à lundi. Le père Awit n’a pas voulu préciser si le patriarche Sfeir lui accordera une audience à cette occasion. Le Hezbollah, dont M. Le Pen souhaite rencontrer la direction, s’est refusé pour sa part à toute indication, alors que Sayyed Mohammed Hussein Fadlallah a indiqué qu’il recevrait le dirigeant du FN, « étant prêt à dialoguer avec tout le monde à l’exception de l’ennemi israélien ». En revanche, le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, a demandé aux responsables libanais de ne pas accueillir M. Le Pen : « C’est un raciste, un ennemi des Arabes et des musulmans, de la modération et de l’ouverture », a-t-il déclaré au quotidien as-Safir. M. Le Pen a annoncé qu’il comptait se rendre dans la localité de Qana, au Liban-Sud, où un bombardement israélien a fait plus de 100 morts en 1996 lors de l’opération « Raisins de la colère ». M. Le Pen, arrivé en deuxième position au premier tour de l’élection présidentielle française du printemps dernier, a aussi indiqué qu’il comptait réaffirmer son opposition à une intervention militaire américaine en Irak et dénoncer « l’hégémonie américano-sioniste sur le monde dont le peuple palestinien, victime d’un génocide, paie le prix à travers le silence des États-Unis, de l’Europe et du monde arabe ». Mise au point de Hatem L’organisateur de la visite, Élie Hatem, a pour sa part indiqué dans un communiqué qu’il a fait parvenir à l’AFP que c’est lui qui a préparé le programme de la visite de M. Le Pen. « Afin d’éviter les polémiques interlibanaises et pour faire réussir cette visite, nous avons cru bon de préparer un programme de visite chargé pour M. Le Pen, lui permettant de rencontrer les plus hautes personnalités possibles, de toutes tendances confondues, malgré son court séjour », affirme l’avocat au barreau parisien. Cette mise au point intervient après que le chef du FN eut affirmé mardi qu’il n’était pas lui-même l’organisateur des rencontres au Liban avec des dirigeants politiques et spirituels ainsi qu’avec la direction du Hezbollah.
L’annonce de la visite au Liban de l’homme politique français d’extrême droite, Jean-Marie Le Pen, attendu aujourd’hui à Beyrouth, a provoqué des réactions locales allant de la franche hostilité à la réserve, selon une dépêche AFP. Le chef du gouvernement, Rafic Hariri, sollicité par l’avocat franco-libanais Élie Hatem, qui organise le voyage de M. Le Pen,...