Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Étudiants - Les élections se poursuivent à l’USJ La faculté des lettres et des sciences humaines choisira aujourd’hui ses représentants

Les élections estudiantines se poursuivent à l’Université Saint-Joseph (USJ), sur fond de consensus entre les étudiants concernant les principes à défendre et les objectifs à réaliser au plan national : dialogue interlibanais, rétablissement de la souveraineté, résistance à « l’oppression des services de renseignements », solidarité avec les différents groupes sociaux libanais, sans exception et sans distinction. Si « divergences » il y a entre les étudiants, c’est bien sur les moyens d’action et sur les méthodes à adopter pour réaliser ces projets : aux côtés des manifestations et sit-in, de plus en plus de candidats prônent la résistance culturelle comme forme de lutte contre ce qui est communément appelé, dans les milieux estudiantins, « les différentes occupations armées du Liban », et plus particulièrement contre « l’occupation syrienne ». Les étudiants de la faculté des lettres et des sciences humaines (rue de Damas) sont appelés aujourd’hui à élire leurs représentants au bureau de l’amicale. Une faculté où les élections revêtent, en plus de leur dimension politique, un aspect administratif et académique. Et où l’aspect partisan est plutôt discret. Deux listes croiseront le fer sur le campus : l’une emmenée par le président sortant du bureau, Wissam Kotait, étudiant en psychologie et candidat indépendant, et l’autre par Reem Loutfallah, étudiante en sociologie, membre du Courant patriotique libre (CPL-aouniste) et appuyée par les Forces libanaises et le Parti national libéral, a-t-elle indiqué. Les autres membres des deux listes sont des étudiants indépendants – c’est-à-dire, dans le jargon de l’USJ, non affiliés à des partis politiques. Le bureau comporte en tout sept sièges à pourvoir. Dans son programme électoral, distribué par écrit aux étudiants de la faculté, Reem Loutfallah a mis l’accent sur trois mots, « évolution », « action » et « succès ». Divisant son programme en trois volets, académique, socioculturel et politique, Mlle Loutfallah a mis l’accent sur sa volonté de créer « un comité des étudiants universitaires du Liban au sein duquel chaque université serait représentée par un délégué ». L’objectif étant de favoriser le dialogue interuniversités pour aboutir à la formation d’un projet politique représentant les aspirations de tous. Au niveau politique, elle a appelé à l’unité des rangs afin « d’améliorer et de reconstruire le Liban libre ». Et de conclure en mettant en exergue trois points, le dialogue entre les différents partis et courants politiques, l’organisation de conférences autour d’activités politiques et la célébration de la mémoire collective. De son côté, Wissam Kotait a mis l’accent dans son programme, également distribué par écrit aux étudiants, sur cinq points fondamentaux, selon lui, de l’action estudiantine : la quête de l’identité politique et le devoir de mémoire, la nécessité de mettre en valeur le patrimoine culturel libanais, d’instaurer la culture comme instrument d’acceptation de l’autre et de diffusion des valeurs politiques, de posséder une bonne connaissance de la réalité politique, pour aboutir, enfin, à la connaissance de soi et à la confiance en l’autre. « Ce n’est qu’à travers ce système que nous arriverons à devenir ce que nous sommes, des individus raisonnant à part entière », poursuit-il, avant de conclure sur « la nécessité d’aboutir à un mouvement estudiantin autonome qui puisse s’organiser librement pour penser et revendiquer de façon originale et sensée ce qui est nécessaire pour de meilleures conditions de vie ». Demain, vendredi, ce sera au tour de la faculté de droit et des sciences politiques de l’USJ (rue Huvelin), une faculté où les élections sont très politisées, d’élire ses représentants. Michel HAJJI GEORGIOU
Les élections estudiantines se poursuivent à l’Université Saint-Joseph (USJ), sur fond de consensus entre les étudiants concernant les principes à défendre et les objectifs à réaliser au plan national : dialogue interlibanais, rétablissement de la souveraineté, résistance à « l’oppression des services de renseignements », solidarité avec les différents groupes...