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Actualités - ANALYSE

Perspectives sur une visite

Invité le 29 septembre dernier au Liban par le chef de l’État, qui achevait une visite officielle au Yémen, le président Ali Abdallah Saleh sera au Liban aujourd’hui pour la deuxième fois cette année, puisqu’il a assisté, en mars dernier, au Sommet arabe qui s’est tenu à Beyrouth. Quel est le secret de cette rapidité ? Selon une source diplomatique, le chef de l’État yéménite est un homme paticulièrement dynamique, qui possède une vision très précise de ce que devrait être une politique arabe concertée, sans compter son enthousiasme pour l’instauration d’un véritable marché commun arabe. Le président Saleh est enfin un homme qui rêve de placer son pays au cœur du monde arabe, et qui ne manque pas une seule occasion de participer aux différentes commissions qui se forment au sein de la Ligue arabe. Il est notamment membre du comité de suivi arabe pour l’initiative de paix. Ainsi, la présence au Liban du président Saleh est bien plus politique que technique, en dépit des accords bilatéraux qui seront signés par lui. Le chef de l’État yéménite axera ses entretiens avec son homologue libanais sur des questions politiques de l’heure : le drame palestinien et le retour prévisible d’Ariel Sharon au pouvoir, après les élections anticipées israéliennes et la guerre annoncée contre l’Irak, sachant que le Yémen a appuyé en son temps l’invasion irakienne du Koweït (1991). Toutefois, aujourd’hui, M. Saleh pense, comme le président Lahoud, que la solution en Irak est politique, et non militaire, et qu’une alternance politique à Bagdad est moins évidente qu’on ne veut le croire. Comme le Liban, mais plus que le Liban, le Yémen fait face enfin à une présence de groupuscules et de cellules d’el-Qaëda sur son territoire, et la coordination entre le Liban et le Yémen pourrait porter sur la lutte contre le terrorisme. Un terrorisme qui menace les liens du Yémen avec le monde occidental, et dont les éléments se recrutent dans certaines tribus yéménites. Notons qu’il y a environ 300 Libanais au Yémen qui, pour la plupart, travaillent pour le compte de sociétés étrangères, dont 70 dans le secteur des télécommunications (Mikati). L’ambassade du Liban à Sanaa a été inaugurée en 1971, mais c’est seulement en 1984 que le Yémen a inauguré sa chancellerie à Beyrouth. Khalil FLEYHANE
Invité le 29 septembre dernier au Liban par le chef de l’État, qui achevait une visite officielle au Yémen, le président Ali Abdallah Saleh sera au Liban aujourd’hui pour la deuxième fois cette année, puisqu’il a assisté, en mars dernier, au Sommet arabe qui s’est tenu à Beyrouth. Quel est le secret de cette rapidité ? Selon une source diplomatique, le chef de...