Actualités - CHRONOLOGIE
CÉRÉMONIE - Elle a signé hier son ouvrage à al-Madina Saloua Raouda Choucair, un livre en guise de mini-musée(photo)
Par GHANDOUR-HERT MAYA, le 14 décembre 2002 à 00h00
Silhouette frêle mais tempérament d’acier. Mains noueuses, doigts agiles. Saloua Raouda Choucair, « une pionnière de l’art abstrait au Liban », « une des artistes les plus douées dans le monde arabe ». Sculptrice et peintre de 87 ans (elle a également fait du design de bijou, de tapis et de la céramique), acclamée par le critique d’art et l’observateur lambda, elle méritait depuis longtemps cet hommage. Il est venu à l’occasion de la signature de son ouvrage intitulé Saloua Raouda Choucair, sa vie et son art, qui s’est déroulée hier soir au théâtre al-Madina, Clemenceau. L’ouvrage, disponible en langues arabe et anglaise, comporte, outre les magnifiques photographies de Marc Nader, des textes analytiques de Jacques Assouad et d’Helen Khal, une chronologie détaillée de César Nammour et une préface de Joseph Tarrab. Le livre-rétrospective a surtout pu être réalisé grâce au dévouement de Hala Choucair, la fille unique de Saloua. Lors de la cérémonie d’hier, elle a remercié tous ceux qui ont collaboré à la réalisation de ce rêve. « Vous savez bien que Saloua n’a jamais craché dans la soupe. Mais ceux qui la connaissent savent également qu’elle a un pincement au cœur. Son œuvre a été reconnue, sa qualité d’artiste incontestée. Mais la toile a besoin d’être accrochée sur les murs, les sculptures doivent faire partie de notre environnement… L’histoire nous a appris que tout peut être relégué aux oubliettes. Tout à part l’art. » Mini-bio pour maxi-artiste Née en 1916, Saloua Raouda Choucair a obtenu un premier diplôme du Beirut College for Women (ex-BUC, de nos jours, LAU). Études à l’AUB et à l’École nationale des beaux-arts à Paris (1940 et 1950). En poche également, des certificats du Pratt Institute, New York, et du Cranbrook Academy of Art. Travaillant et étudiant à Paris entre 1946 et 1952, elle s’est familiarisée avec les coutumes et les techniques de l’abstraction. C’est ainsi qu’en 1947, sa première exposition individuelle à la galerie du club culturel arabe était également le premier accrochage abstrait à Beyrouth. Quelques années plus tard, elle innovera également en présentant ses sculptures interactives qui sollicitent la participation du spectateur : il peut toucher, attacher, détacher les parties. Tout cela symbolisant les mathématiques, l’art islamique, la poésie arabe. Mais… Laissons plutôt la parole à l’artiste (via son œuvre) et aux spécialistes dans l’ouvrage Saloua Raouda Choucair, sa vie et son art. M.G.H.
Silhouette frêle mais tempérament d’acier. Mains noueuses, doigts agiles. Saloua Raouda Choucair, « une pionnière de l’art abstrait au Liban », « une des artistes les plus douées dans le monde arabe ». Sculptrice et peintre de 87 ans (elle a également fait du design de bijou, de tapis et de la céramique), acclamée par le critique d’art et l’observateur lambda, elle méritait...
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