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Actualités - CHRONOLOGIE

Cellulaire - L’accord de transfert de propriété à l’État n’a toujours pas été signé Nouvelle journée de tractations, hier, entre le ministère des Télécommunications et les opérateurs

La détermination et la fermeté (doublées de professionnalisme) dont a fait preuve ces derniers jours le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, au sujet de l’accord sur le transfert de propriété du réseau GSM à l’État devraient porter leurs fruits incessamment. Prévue au départ pour le 3 décembre dernier et reportée, depuis, à plusieurs reprises en raison de la position de M.Cardahi qui se montre pointilleux dans la défense des intérêts de l’État dans cette affaire, la signature de l’accord sur le transfert de propriété devrait avoir lieu dans les vingt-quatre heures. Cette signature avait été annoncée pour hier, mercredi, mais elle a été ajournée une fois de plus en raison d’ultimes et âpres discussions portant sur des questions techniques et certains points de détail. Durant toute la journée d’hier, les négociations se sont poursuivies entre l’équipe de juristes entourant le ministre des Télécommunications et les avocats des deux sociétés exploitant le réseau de téléphonie mobile, FTML et LibanCell. De son bureau du ministère, M. Cardahi a suivi, jusque tard en soirée, ces tractations qui ont abouti à l’introduction d’une nouvelle clause dans le document sur le transfert de propriété. Cette clause prévoit que le tribunal d’arbitrage de Stockholm sera chargé de désigner lui-même les présidents des tribunaux d’arbitrage à qui il reviendra de trancher le litige entre l’État et les deux opérateurs FTML et LibanCell. Cette mesure vise à garantir la neutralité totale des présidents des tribunaux d’arbitrage. D’autres modifications de pure forme, portant essentiellement sur des points de détail d’ordre linguistique et technique, ont également été apportées au document que M. Cardahi avait soumis mercredi dernier aux deux sociétés (et qui comprenait les observations et les remarques du ministre, sur base du texte approuvé le 28 novembre par le Conseil des ministres, à la suite du tête-à-tête d’une heure trente entre le président Émile Lahoud et le Premier ministre, Rafic Hariri). Les amendements qui auraient été convenus hier entre les deux parties ne remettent pas en cause les principes et les fondements de la nouvelle mouture de mercredi dernier élaborée par M. Cardahi et ses conseillers juridiques. Il reste que les corrections apportées à la mouture finale ont été communiquées hier en fin de journée aux hauts responsables des deux sociétés. Le ministre a convoqué ces derniers à une nouvelle réunion qui pourrait avoir lieu aujourd’hui même, sauf (nouveau) revirement de dernière heure, en vue de signer l’accord en question. L’ensemble de ce dossier pourrait être évoqué au cours de la réunion hebdomadaire que le Conseil des ministres tiendra cet après-midi et qui sera précédé du traditionnel tête-à-tête entre le chef de l’État et M. Hariri. Le Conseil des ministres pourrait être amené à cette occasion à avaliser les amendements apportés par M. Cardahi au texte initial du document approuvé le 28 novembre par le gouvernement (et au sujet duquel M. Cardahi avait alors formulé plusieurs réserves qu’il semble avoir réussi, en définitive, à faire agréer par les hautes sphères). Michel Murr s’en prend à Cardahi Si ce dossier pourrait être clos ainsi techniquement dans les prochaines vingt-quatre ou quarante-huit heures, il risquerait, malgré tout, de continuer à faire couler beaucoup d’encre sur le plan politique. C’est du moins ce que laisse supposer la violente diatribe lancée hier soir par l’ancien vice-Premier ministre, Michel Murr, contre M. Cardahi. Dans un discours prononcé au cours d’un dîner public à Bourj Hammoud, M. Murr a reproché au ministre des Télécommunications son attitude au niveau médiatique, affirmant que c’est grâce à lui (M. Murr) que M. Cardahi a été nommé au sein du gouvernement. En tout état de cause, l’affaire de la téléphonie mobile pourrait être examinée sous tous ses aspects au cours d’une séance plénière de la Chambre. C’est du moins ce que souhaite la commission parlementaire des Postes et Télécommunications qui a approuvé hier une recommandation en ce sens au cours d’une réunion tenue, place de l’Étoile, en présence de M. Cardahi. Celui-ci a exposé à cette occasion aux membres de la commission les tenants et les aboutissants du dossier de la privatisation du réseau GSM, notamment en ce qui concerne l’accord de transfert de propriété. À l’issue de la réunion, le président de la commission parlementaire, Abdel Latif Zein, a déclaré que « les membres du gouvernement sont solidaires dans l’affaire du cellulaire ». « La balle est maintenant dans le camp des deux sociétés », a déclaré M. Zein qui a tenu à préciser que « tous les responsables œuvrent pour défendre les intérêts du Trésor ».
La détermination et la fermeté (doublées de professionnalisme) dont a fait preuve ces derniers jours le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, au sujet de l’accord sur le transfert de propriété du réseau GSM à l’État devraient porter leurs fruits incessamment. Prévue au départ pour le 3 décembre dernier et reportée, depuis, à plusieurs reprises en...