Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Ordre public - Les propriétaires nient employer des « étrangères » Fermeture hier soir de huit pubs au centre-ville

Les forces de l’ordre ont ordonné hier la fermeture sine die de huit pubs et boîtes de nuit situés à proximité du siège du Parlement, place de l’Étoile. Des altercations, qui ont opposé des jeunes entre eux dans les rues du centre-ville tout au long du week-end, notamment samedi, seraient à l’origine de cette décision. Ces altercations ont atteint une telle ampleur qu’elles ont nécessité l’intervention des gendarmes et des militaires déployés tout autour de l’Assemblée nationale. D’ailleurs, selon des sources de sécurité, ce sont ces mêmes forces qui ont pris la décision dès hier soir de fermer définitivement ces pubs, sauf si leurs propriétaires consentent à en faire des restaurants. Ces mêmes sources justifient cette initiative en qualifiant d’« indécente » la présence à côté du Parlement de bars et de pubs employant « des filles étrangères », qui, de surcroît, seraient à l’origine « des pratiques inhabituelles » et donc des rixes entre jeunes. Naturellement, les propriétaires des pubs incriminés nient de leur côté l’embauche de jeunes filles étrangères, et assurent tous que leur clientèle est « tout à fait convenable ». D’autre part, il est impossible selon eux de transformer ces pubs en restaurants du fait notamment qu’ils se trouvent, dans certains cas, en sous-sol. Citons parmi les établissements fermés : l’Ishtar, le BBM, le Lobby Bar, le Baccalao et le Liquid. Si la version donnée par les sources de sécurité est vérifiée, on ne peut que se demander comment les forces de l’ordre déployées autour de la Chambre des députés peuvent prendre d’elles-mêmes l’initiative d’ordonner la fermeture sine die d’établissements commerciaux, d’autant plus qu’ils sont victimes, comme toutes les autres entreprises, de la crise économique qui sévit dans le pays. La question se pose d’ailleurs, même si c’est le mohafez en personne qui a pris cette décision. Certes, il est du devoir des autorités de veiller à l’ordre public et de prendre, s’il le faut aussi, des mesures contre les fauteurs de troubles. Mais de là à châtier les pubs, en ordonnant leur fermeture sine die !
Les forces de l’ordre ont ordonné hier la fermeture sine die de huit pubs et boîtes de nuit situés à proximité du siège du Parlement, place de l’Étoile. Des altercations, qui ont opposé des jeunes entre eux dans les rues du centre-ville tout au long du week-end, notamment samedi, seraient à l’origine de cette décision. Ces altercations ont atteint une telle ampleur...