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Débat sur le confessionnalisme politique et la laïcité à l’USJ

La laïcité est un de ces termes qui servent de moteur à l’évolution des institutions politiques et à l’avènement d’un véritable État de droit. C’est sur le thème : « Liban, confessionnalisme politique et laïcité » que quelque 200 étudiants de la faculté de droit et de sciences politiques de l’USJ ont débattu jeudi au sein du campus des sciences sociales (rue Huvelin). Il s’agit du premier débat interétudiants depuis la reprise des cours à la faculté de droit, en novembre dernier. Le but étant de favoriser le dialogue entre les étudiants et de susciter chez eux la réflexion académique. Les deux intervenants étaient Bassam Mirza, étudiant en 4e année de droit, et Amine Assouad, étudiant en 3e année de droit. L’étude de Bassam Mirza a porté sur les fondements philosophiques de la laïcité et la théorie de connaissance sur laquelle se base le courant laïc. Cette analyse s’est articulée en deux axes : le premier expliquant la laïcité du point de vue philosophique (une comparaison entre la raison scientifique et la raison religieuse, l’islam et la laïcité, la relation entre l’idée de nation et la religion comme partie intégrante du patrimoine culturel) et le second la décrivant comme étant un élément réformateur (l’impact du confessionnalisme sur le processus de l’édification d’un État de droit et comment l’institutionnalisation des confessions porte atteinte à la souveraineté nationale). Amine Assouad à, de son côté, mis l’accent sur le « cas libanais » et les contradictions que contient la Constitution de 1926 pour instaurer une véritable égalité entre les citoyens libanais. Il a ensuite montré comment les amendements de 1989 sont venus ajouter encore d’autres contradictions, la volonté d’éradiquer le confessionnalisme d’une part et celle d’octroyer aux chefs spirituels plus de pouvoirs d’autre part. Il a ensuite revendiqué l’unification des statuts personnels qui pourrait présenter des avantages certains puisqu’elle rendrait plus effective et plus concrète l’unité nationale compromise par la coexistence de droits multiples, variés et fermés les uns aux autres. Enfin, après avoir montré quelques avantages de la proportionnelle communautaire, il a tenté de démontrer comment la laïcisation mènerait à la déconfessionnalisation du système et non le contraire. Et ce en supprimant le confessionnalisme sociologique d’abord et le confessionnalisme politique après en l’éliminant respectivement de l’administration et du pouvoir exécutif pour enfin l’éliminer du pouvoir législatif et arriver à la notion de citoyenneté.
La laïcité est un de ces termes qui servent de moteur à l’évolution des institutions politiques et à l’avènement d’un véritable État de droit. C’est sur le thème : « Liban, confessionnalisme politique et laïcité » que quelque 200 étudiants de la faculté de droit et de sciences politiques de l’USJ ont débattu jeudi au sein du campus des sciences sociales (rue...