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Actualités - CHRONOLOGIE

Communautés - « Le Conseil des ministres et la justice sont en panne », affirment les prélats maronites L’Assemblée des évêques met en garde contre l’anéantissement du système démocratique(photo)

Réunie hier à Bkerké sous l’égide du patriarche Nasrallah Sfeir, l’Assemblée des évêques maronites a notamment mis en garde contre « l’anéantissement du système démocratique » du fait que les institutions du pays, « en particulier le Conseil des ministres, sont en panne ». L’instance religieuse n’a pas épargné non plus la justice qui, selon elle, « n’a tenu aucun compte du sort de quelque 500 familles dans les verdicts qu’elle a rendus », l’allusion aux employés de la MTV étant claire. Les évêques « se sont penchés sur la situation prévalant dans le pays et ont examiné les problèmes touchant au fonctionnement des institutions évoqués dans les médias et les milieux politiques. Ces institutions, et en particulier le Conseil des ministres, sont en panne, sur foi des affirmations de certains membres du gouvernement ». Cette situation « est inquiétante, parce qu’elle tend à démontrer que le système démocratique – quoique imparfait –, dont nous étions si fiers, est sur la voie de l’anéantissement », affirme le communiqué avant de poursuivre : « La polémique en cours sur la téléphonie mobile et le soutien de certains dirigeants aux deux opérateurs concernés soulèvent plusieurs points d’interrogation, surtout lorsque ce soutien est accordé aux dépens des intérêts du Trésor public, comme l’affirment des connaisseurs du dossier. » Le texte insiste sur la nécessité de « dissiper ces ambiguités afin de pouvoir maintenir un sentiment de confiance entre dirigeants et citoyens, sans lequel aucun pouvoir ne peut s’exercer proprement ». Le communiqué ajoute : « Les affirmations qui sont faites au sujet de la situation dans laquelle se débat le Conseil des ministres sont, hélas, vraies pour d’autres institutions aussi, et notamment la justice. Les personnes les plus haut placées au sein de cette institution ont d’ailleurs témoigné dans ce sens. La justice a ainsi rendu des verdicts qui n’ont tenu aucun compte du sort de quelque 500 familles qui souffrent aujourd’hui de la faim, au point que certaines d’entre elles en sont réduites à la mendicité. » Se félicitant par ailleurs du succès de la conférence de Paris II « qui a montré que le Liban continue à jouir du respect et de l’intérêt » de la communauté internationale, les prélats réunis à Bkerké ont poursuivi : « C’est ce qui a permis au gouvernement de baisser les taux d’intérêt, et de relancer ainsi l’exécution des projets initiés par le secteur privé. » Le communiqué relève toutefois que les prêts obtenus à Paris en novembre ne parviendront pas à réduire le volume de la dette sans un assainissement des finances publiques. Selon le communiqué des évêques, il incombe ainsi de « mettre un terme au gaspillage, de procéder aux réformes administratives adéquates et de licencier les fonctionnaires qui perçoivent leur salaire sans travailler, parce que des liens de clientélisme les unissent à certains responsables au pouvoir ». Les dignitaires maronites concluent leur communiqué par des vœux adressés à la communauté musulmane à l’occasion de la fête du Fitr. À l’approche de la fête de Noël, ils appellent en outre les chrétiens à un regain de foi et de « confiance dans la providence divine ».
Réunie hier à Bkerké sous l’égide du patriarche Nasrallah Sfeir, l’Assemblée des évêques maronites a notamment mis en garde contre « l’anéantissement du système démocratique » du fait que les institutions du pays, « en particulier le Conseil des ministres, sont en panne ». L’instance religieuse n’a pas épargné non plus la justice qui, selon elle, « n’a tenu...