Baabda Berry, Karamé et Farès confèrent avec Lahoud

Comme chaque mercredi, le président de la République, le général Émile Lahoud, a reçu hier, au palais de Baabda, le président de la Chambre, Nabih Berry, avec qui il s’est entretenu des sujets de l’heure. À l’issue de la réunion qui a duré près d’une heure, M. Berry s’est refusé à tout commentaire. Le chef de l’État a également reçu l’ancien chef de gouvernement, Omar Karamé, à la suite d’une longue interruption des visites de ce dernier au palais présidentiel. L’entretien a essentiellement porté sur les récents développements de la situation régionale et leur impact sur le Liban. M. Karamé devait ensuite exposer au président Lahoud les doléances de Tripoli. Parmi les visiteurs de Baabda, figuraient aussi le procureur général près la Cour de cassation, Adnane Addoum, le directeur général de la Sécurité de l’État, le général Édouard Mansour, le directeur des renseignements militaires, le général Raymond Azar, et le directeur général des routes et bâtiments au ministère des Travaux publics, Fadi Nammar. En soirée, le chef de l’État a reçu le vice-président du Conseil, Issam Farès, qui vient de regagner le Liban après des mois de convalescence aux États-Unis et en Europe, suite à une intervention chirurgicale qu’il avait subie l’été dernier en Amérique. Au cours de l’entretien, les deux responsables ont procédé à un tour d’horizon des principaux sujets de l’heure, et le président Lahoud a mis à profit l’occasion pour informer M. Farès des développements survenus au cours de son absence du Liban, avant de le retenir à dîner. D’autre part, le président de la République a adressé ses vœux « aux Libanais en général et aux musulmans en particulier » à l’occasion de la fête du Fitr, leur souhaitant stabilité et prospérité. Le chef de l’État a formulé le souhait de voir le Liban « terminer le processus de libération de l’ensemble de son territoire et retrouver la place qui lui revient au sein des communautés arabe et internationale ». Le président Lahoud, qui a adressé ses vœux aux leaders des pays arabes et islamiques, a vu dans la quasi-simultanéité des fêtes du Fitr et de Noël « une occasion pour les Libanais, toutes confessions confondues, d’assurer que le Liban a toujours été le pays du dialogue, ainsi qu’un exemple de convivialité ».