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Actualités - CHRONOLOGIE

Cellulaire - Le ministre des Télécommunications déciderait aujourd’hui s’il reste ou non au gouvernement Cardahi maintient ses réserves au sujet de l’accord sur le réseau GSM

Signera, signera pas ? Démissinonnera, démissionera pas ? Au cours des dernières vingt-quatre heures, le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, a été au centre d’un vaste tapage médiatique qui avait pour toile de fond la signature, prévue pour aujourd’hui, au Grand Sérail, de l’accord portant sur le transfert à l’État de la propriété des réseaux et des avoirs des deux sociétés de téléphonie mobile, FTML et LibanCell. Le ministre des Télécommunications a exprimé de sérieuses réserves au sujet de certaines clauses de cet accord qui avait fait l’objet d’une entente, jeudi dernier, entre le président Émile Lahoud et le Premier ministre, Rafic Hariri, et qui avait été avalisé le jour même par le Conseil des ministres, en dépit des réserves de M. Cardahi. Celui-ci réclame, notamment, que des garanties de paiement soient associées à la suspension des mandats de recouvrement de 300 millions de dollars que l’État réclame à chacun des deux opérateurs à titre de dédommagement pour la violation des conditions d’exploitation du réseau GSM. Les réserves de M. Cardahi portent aussi sur d’autres points d’ordres juridique et technique qui devraient être pris en considération afin de préserver, selon le ministre, les intérêts du Trésor et de l’État dans l’opération de privatisation de la téléphonie mobile. Vingt-quatre heures avant la signature de l’accord de transfert de la propriété du réseau à l’État, M. Cardahi maintenait, jusqu’à hier soir, ses réserves, si bien que les milieux proches de Koraytem soulignaient sans détours que le ministre devrait démissionner du gouvernement au cas où il persisterait dans son refus d’avaliser l’accord en question. Durant toute la journée d’hier, l’actualité était ainsi focalisée sur le fait de savoir si M. Cardahi finirait par signer l’accord de transfert de propriété ou s’il présenterait sa démission ou, à défaut, s’il serait purement et simplement révoqué, comme ce fut le cas avant lui de ministres « frondeurs » tels que Émile Bitar, Henry Eddé et Georges Frem (sous différents mandats présidentiels). En fin d’après-midi, M. Cardahi s’est rendu au palais de Baabda afin de remettre au chef de l’État une note exposant les arrangements parallèles qui devraient être conclus avec les deux opérateurs afin de garantir les intérêts de l’État dans cette affaire. Cet entretien, qui a duré une cinquantaine de minutes, a été qualifié en soirée de « positif et constructif » par une source autorisée qui a souligné que la rencontre avait porté essentiellement sur les prochaines étapes qui devraient marquer le processus de privatisation du cellulaire, notamment pour ce qui a trait à l’évaluation des recettes exactes de ce secteur. La même source proche de Baabda a affirmé qu’une démission, ou même une « bouderie », du ministre n’est nullement envisagée et que les informations selon lesquelles M. Cardahi refuserait de signer l’accord sont sans fondements. En tout état de cause, l’équipe de travail du ministre des Télécommunications, notamment ses conseillers juridiques, ont planché, jusqu’à une heure avancée de la nuit d’hier, sur l’élaboration d’un document fixant les détails du mécanisme de transfert de propriété, de manière à tenir compte des réserves et des observations de M. Cardahi. Ces détails ont fait l’objet toute la nuit de tractations, l’objectif recherché par le ministre étant de garantir que la privatisation et la gestion du secteur de la téléphonie mobile se feront dans des conditions saines, tenant compte des intérêts de l’État libanais dans cette affaire. C’est à la lumière du résultat de ce « forcing » nocturne que M. Cardahi devrait définir ce matin son attitude définitive. Toutes les éventualités sont envisageables sur ce plan. Encore qu’une démission de M. Cardahi ne ferait, sans aucun doute, que donner entière satisfaction aux adversaires du ministre au sein même du gouvernement. Michel TOUMA
Signera, signera pas ? Démissinonnera, démissionera pas ? Au cours des dernières vingt-quatre heures, le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, a été au centre d’un vaste tapage médiatique qui avait pour toile de fond la signature, prévue pour aujourd’hui, au Grand Sérail, de l’accord portant sur le transfert à l’État de la propriété des réseaux et...