Liban-USA Washington hostile à une activation du front du Sud, concomitante à une frappe contre l’Irak

Des dirigeants libanais ont été prévenus que les États-Unis déconseillent fortement à Israël d’activer le front du Liban-Sud avec le Hezbollah avant ou durant l’opération militaire contre Bagdad, qui est, semble-t-il, inévitable, a-t-on indiqué de sources diplomatiques à Beyrouth, citées par notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane. Ces propos interviennent au lendemain d’une déclaration de cheikh Hassan Nasrallah, qui avait mis en garde, au cours d’un iftar, contre « une agression israélienne contre le Liban et la Syrie, concomitante » à une frappe américaine contre l’Irak, et a averti que son parti, le Hezbollah, réalisera alors une « victoire stratégique » qui ébranlera les fondements de l’État hébreu. Washington a aussi tenté de savoir auprès de certains capitales si le Hezbollah a, à son tour, l’intention d’activer le front en cas d’attaque contre l’Irak, selon les mêmes sources. Les réponses que les Américains ont pu obtenir sont les suivantes: une telle éventualité est à exclure car le Liban ne peut pas tenir lors d’une confrontation militaire avec Israël ni violer l’accord d’armistice. Il n’en demeure pas moins que l’on ne saurait préjuger de l’opportunité d’une attaque du Hezbollah contre Israël et que cheikh Nasrallah est conscient aujourd’hui à quel point la situation est critique dans la région. De mêmes sources, on a justifié les campagnes israéliennes permanentes contre la formation intégriste, et par l’accroissement du nombre des combattants et par le développement de l’arsenal du Hezbollah.