Réactions Nécessité de passer aux indispensables réformes

Les réactions à Paris II se sont poursuivies hier, toutes positives et liant les résultats de cette conférence internationale à la mise en application de réformes politiques, administratives et économiques. Le député du Kesrouan, Farid el-Khazen, a estimé que les résultats de Paris II sont venus « confirmer la finalité de l’entité libanaise » et ont révélé l’existence d’« un consensus international autour de l’existence du Liban ». « Après Paris II, il est nécessaire de passer à l’exécution des réformes politiques, administratives, économiques et sociales annoncées par le chef de l’État au début de son mandat, et de rétablir un minimum de stabilité politique », a ajouté M. Khazen dans une déclaration faite à la station Radio Liban libre. De son côté, l’ancien ambassadeur du Liban au États-Unis, Abdallah Bou Habib, a déclaré à la chaîne de télévision LBC que « l’assistance qui a été décidée durant Paris II provient essentiellement des pays du Golfe, de la France, de la Malaisie grâce aux relations personnelles de M. Hariri avec ses pays. Quant aux autres pays européens et au Canada, ils ont lié leur soutien à l’approbation d’un programme libanais par le Fonds monétaire international, condition que le Liban ne peut remplir, du moins durant l’année en cours ». Le conseil politique du Parti démocratique libanais a estimé que Paris II a « consacré la crédibilité du Liban », ajoutant toutefois que « le montant de 1,2 milliard de dollars accordé au titre de financement de projets de développement constitue une dette supplémentaire pour le pays ». Pour les anciens députés de Taëf, les résultats « positifs » de Paris II doivent être assortis d’une série de réformes politiques et administratives. Cheikh Mohammed Hussein Fadlallah a, pour sa part, mis en garde contre l’« impact économique négatif de Paris II sur les classes démunies ». Il a mis en relief l’existence d’une détermination internationale de permettre au Liban de survivre, de crainte d’une déstabilisation du pays qui pourrait s’avérer « préjudiciable à la sécurité d’Israël ».