Séminaire Nasri Lahoud dément les propos de Fattouche sur l’admission à l’Institut de la magistrature

L’ancien président du Conseil supérieur de la magistrature, Nasri Lahoud, a démenti hier les propos tenus par le député Nicolas Fattaouche dans un discours prononcé vendredi soir à l’occasion de l’inauguration d’un séminaire organisé par les anciens des écoles privées de Zahlé et placé sous le thème « Les jeunes et la vie publique ». Dans un communiqué publié hier, M. Lahoud a relevé l’« inexactitude des propos tenus par M. Fattouche, car sur 23 candidats à l’Institut de la magistrature, seuls trois enfants de magistrats ont été reçus ». « Il reste à préciser que M. Fattouche avait alors intercédé en faveur d’une candidate qui avait été refusée au concours », a ajouté M. Lahoud. Dans son discours, le député de Zahlé, qui avait « sonné le glas » de la justice au Liban, avait affirmé que « le salut de la jeunesse réside dans la loi. Je n’en désire pour preuve que le tollé suscité par mon intervention à la Chambre sur l’admission de la totalité des enfants de magistrats à l’Institut de la magistrature. Le 15 juin dernier, j’ai reçu un appel téléphonique du magistrat Nasri Lahoud, alors président du Conseil supérieur de la magistrature, me demandant quelles étaient les raisons de mon attaque contre la justice. Je lui ai dit que beaucoup d’autres jeunes possédant les qualifications nécessaires avaient été refusés alors que les enfants des magistrats avaient été admis sans aucune exception. Il m’a alors répondu que les enfants des magistrats avaient été sélectionnés parce que nous savons qui sont leurs parents », a déclaré vendredi soir le député Nicolas Fattouche dans un discours prononcé à Ksara. Le ministre de la Défense, Khalil Hraoui, qui représentait le président de la République à la cérémonie d’inauguration du séminaire, a appelé les jeunes « à faire confiance au Liban qui a su surmonter les guerres et l’effritement et sortir des dédales politiques de ceux qui exploitent leur potentiel à des fins personnelles ». Dans une intervention placée sous le thème de « L’importance de la participation des jeunes à l’action du gouvernement », le ministre d’État chargé des Affaires parlementaires, Michel Pharaon, a insisté, au second jour du séminaire, sur l’importance d’une interaction entre le gouvernement et les jeunes, et du rôle que ces derniers peuvent jouer dans le cadre des associations au sein desquelles ils se regroupent. Il a également relevé l’importance de la décentralisation administrative par rapport aux régions rurales éloignées du pouvoir central. Au niveau des problèmes que les jeunes doivent affronter, M. Pharaon a parlé de l’émigration, de la désertification rurale et de la politique mise au point par le gouvernement pour mettre un terme à « cette véritable hémorragie ».