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Environnement Le Conseil d’État décide la fermeture de la carrière de Fattouche

La plus haute instance du Conseil d’État a décidé hier de rejeter la demande de la compagnie Al Baïdar, qui appartient entre autres au député Nicolas Fattouche, de rouvrir sa carrière. Lors d’une récente réunion, le Conseil des ministres avait réaffirmé sa décision de fermeture de toutes les carrières, en vigueur depuis le 1er octobre. Pour justifier son choix, le Conseil d’État a invoqué l’impossibilité d’« accepter l’invalidation d’une décision intéressant le maintien de l’ordre, de la sécurité et de la tranquillité publics ». Par ailleurs, lors d’une conférence de presse hier au siège de l’Ordre de la presse, le secrétaire général du syndicat des propriétaires de carrières, Yéhia Jaber, a demandé à l’État de revenir sur sa décision de fermeture, « qui prive de leur emploi six mille personnes et qui cause une carence de gravier sur le marché, une paralysie du secteur des constructions et un arrêt des investissements ». Il a considéré que cette décision ne répondait pas à des impératifs d’intérêt public ni à des considérations écologiques, mais qu’elle ouvrait plutôt la voie « à la création d’une compagnie d’importation dont une poignée de grands investisseurs profiteront ». « Permettre l’importation de gravier et de sable exemptée de taxes comporte des risques incalculables », a-t-il poursuivi. M. Jaber a indiqué que « le secteur des carrières est l’un des plus vitaux au Liban avec des capitaux de plus de 600 millions de dollars ». Sur les nouveaux sites désignés pour accueillir des carrières dans la chaîne de montagne de l’Anti-Liban, il assure qu’« ils sont soit imaginaires, soit non habilités à être exploités ». « Même si ces sites étaient valables, il faudrait des fortunes aux exploitants pour installer l’infrastructure nécessaire aux carrières, des moyens que les individus ne possèdent pas et que seul l’État peut assurer », a-t-il dit. Enfin, M. Jaber a critiqué le paragraphe de la décision concernant les permis exceptionnels que le Conseil des ministres est habilité à accorder, considérant que ces permis seraient « réservés aux personnes influentes » et que ce paragraphe « ouvre la voie à un retour du chaos dans ce secteur ».
La plus haute instance du Conseil d’État a décidé hier de rejeter la demande de la compagnie Al Baïdar, qui appartient entre autres au député Nicolas Fattouche, de rouvrir sa carrière. Lors d’une récente réunion, le Conseil des ministres avait réaffirmé sa décision de fermeture de toutes les carrières, en vigueur depuis le 1er octobre. Pour justifier son choix, le...