Libertés Sit-in des FL interdit à l’UL

Le directeur de la section II de la faculté de droit et des sciences politiques à l’Université libanaise (Jal el-Dib) a interdit hier aux étudiants des Forces libanaises de tenir un sit-in à l’intérieur de l’enceinte de l’université pour réclamer la libération d’un responsable estudiantin, Éliano el-Mir. Mir, responsable de la section des ingénieurs au sein des FL, a été arrêté il y a plus d’une semaine, sans mandat, et conduit au ministère de la Défense à Yarzé, pour distribution de tracts au Liban-Sud hostiles à la présence syrienne et au Hezbollah. Déféré devant le tribunal militaire, il a été innocenté de cette accusation, mais reste détenu à la prison de Saïda et doit comparaître la semaine prochaine pour la même accusation devant un tribunal civil. C’est pour se solidariser avec leur camarade que les étudiants FL de l’UL-Jal el-Dib ont décidé d’organiser un sit-in hier. Mais, devant le refus du directeur et pour ne pas entrer en conflit avec la direction de l’université, les étudiants FL ont demandé aux bus qui affluaient des autres universités pour prendre part au mouvement de rebrousser chemin. Le sit-in a été transformé en rencontre avec les journalistes au cours de laquelle la responsable des FL au campus de Jal el-Dib, Maya Succar, a dénoncé la répression des libertés dont sont victimes les étudiants au Liban. Représentant la Fondation des droits de l’homme et du droit humanitaire (FDHDH), Jean-Pierre Qatrib s’est solidarisé avec le responsable FL arrêté, dénonçant « la violation aux droits de l’homme et aux libertés publiques » que constitue sa détention.