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Actualités - CHRONOLOGIE

irak - Le ministre syrien des AE a remis à Lahoud un message d’Assad Chareh insiste sur les contacts tous azimuts pour intégrer des inspecteurs arabes à l’équipe de l’Onu(PHOTOS)

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Farouk el-Chareh, a fait état hier à Beyrouth d’intenses contacts pour intégrer des Arabes au sein de l’équipe d’inspecteurs chargés par l’Onu de veiller au désarmement de l’Irak. « Des contacts ont effectivement été entamés entre le secrétariat de la Ligue arabe et l’Onu, et la Syrie, en sa qualité de membre du Conseil de sécurité, déploiera tous ses efforts » dans ce but, a affirmé Farouk el-Chareh après un entretien avec le chef de l’État, Émile Lahoud. Qui a reçu, des mains du chef de la diplomatie syrienne, un message de son homologue syrien, Bachar el-Assad, « relatif aux développements sur la scène arabe et internationale ». Un message axé notamment sur l’Irak, ainsi que sur le pourquoi et le comment du vote syrien au Conseil de sécurité (en ce qui concerne la résolution 1441). Interrogé par les journalistes au sortir de son entretien de soixante-quinze minutes à Baabda, le ministre syrien a souhaité que « les inspecteurs ne se comportent pas de manière provocante avec le gouvernement irakien et que les responsables irakiens fassent de même avec les inspecteurs. De là l’importance de la présence d’inspecteurs arabes au sein de l’équipe internationale », a-t-il ajouté. Jugeant que « c’est l’Irak seul (...) qui est à même de décider d’accepter ou pas la résolution 1441 » renforçant le régime d’inspection de l’armement irakien, adoptée à l’unanimité vendredi par le Conseil de sécurité de l’Onu. « Nous espérons et souhaitons que l’Irak adopte la position sage et saine qui sauvegarde son unité, sa souveraineté et son indépendance et lui évite toute frappe militaire », a-t-il souligné. Précisant que la 1441 « ne permet pas une frappe automatique contre l’Irak. Nous avons reçu des assurances américaines, russes et françaises en ce sens et nous les considérons suffisantes pour que les États-Unis ne frappent pas l’Irak sur la base de cette résolution », a-t-il souligné. Estimant néanmoins que « les États-Unis peuvent frapper l’Irak hors de cette résolution, mais feront alors l’objet d’une dénonciation internationale, et la Syrie adoptera le cas échéant une autre position ». « Le Conseil de sécurité est la seule référence dans ce domaine », a ensuite insisté Farouk Chareh, qui a répété, une nouvelle fois, que « la Syrie refuse catégoriquement de participer à toute frappe contre l’Irak hors de l’Onu, même au sein d’une coalition internationale menée par les États-Unis ». Indiquant par ailleurs que l’adoption de la 1441 constituait « un tournant important dans les relations arabes et internationales » et « un développement positif. Sur le plan arabe, elle a suscité une solidarité et une position unifiée pour la première fois depuis longtemps, et au niveau international, les États-Unis ne peuvent plus mener le monde sans pour le moins consulter les États membres permanents du Conseil de sécurité », a-t-il poursuivi. Le ministre syrien des AE a aussitôt regagné Damas par la route, a-t-on annoncé de source officielle. Il était accompagné au palais de Baabda par son homologue libanais, Mahmoud Hammoud, qui a déclaré que, selon les explications syriennes, la 1441 « ne sera pas utilisée comme prétexte pour frapper l’Irak. C’est-à-dire que quels que soient les résultats des inspecteurs onusiens, il faudrait dans tous les cas revenir aux Nations unies avec ce rapport. Et c’est ensuite qu’une décision pourrait être prise », a-t-il expliqué. Martelant que le Liban allait continuer à réclamer des inspecteurs arabes au sein de l’équipe onusienne et à participer à chaque décision. Quoi qu’il en soit, selon des sources bien informées citées par notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, la visite de Farouk el-Chareh à Baabda n’a pas été une surprise, ni pour le chef de l’État ni pour le ministre des AE. Sauf qu’elle a pris de court les milieux politiques, qui n’en ont été informés que trois heures auparavant. D’autant plus que le chef de la diplomatie syrienne n’a répondu que par un sourire lorsqu’on l’a interrogé sur le caractère urgent de sa visite. Notons également que c’est la première fois que Farouk el-Chareh ne rencontre pas, aussi, le président de la Chambre et le Premier ministre.
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Farouk el-Chareh, a fait état hier à Beyrouth d’intenses contacts pour intégrer des Arabes au sein de l’équipe d’inspecteurs chargés par l’Onu de veiller au désarmement de l’Irak. « Des contacts ont effectivement été entamés entre le secrétariat de la Ligue arabe et l’Onu, et la Syrie, en sa qualité de membre du...