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Actualités - CHRONOLOGIE

Paris II - Le document de travail destiné aux États et organismes donateurs a été distribué aux ministres Des perspectives excellentes à partir de 2005, selon le gouvernement

La présidence du Conseil a distribué hier aux ministres le document de travail que le Liban compte présenter aux États et aux organisations financières internationales qui seront représentés, le 23 novembre, à la conférence de Paris II. Formé de 30 pages, le texte, qui sera examiné aujourd’hui en Conseil des ministres, a été établi en anglais. Il dresse un état des lieux financier et économique du Liban et précise les raisons pour lesquelles Beyrouth sollicite une aide internationale à la réduction de sa dette publique. Il expose aussi la politique officielle en matière de redressement économique et financier, ainsi que les objectifs fixés à long terme par le gouvernement. La présidence du Conseil a distribué dans le même temps à la presse le préambule du document intitulé Au-delà de la reconstruction et du redressement... vers un développement durable, dont nous reproduisons de larges extraits ci-dessous : « Lorsque le gouvernement actuel a été formé vers la fin de 2000, le Liban était confronté à une situation difficile née de l’accroissement d’une dette qui est la conséquence d’une décennie consacrée à la reconstruction, après 15 ans de guerre (...). Une entente nationale autour des moyens de résoudre le problème de la dette croissante faisait défaut, ce qui a retardé l’adoption des mesures de règlement. Le déficit budgétaire et la dette publique ont atteint des taux insupportables et l’économie a sombré dans un marasme. À l’occasion de Paris I, en 2001, le gouvernement libanais a pu exposer sa stratégie pour rétablir un équilibre financier, à travers trois éléments principaux : un redressement financier visant à réduire le taux de croissance de la dette, la privatisation pour diminuer le volume de la dette et des réformes structurelles et institutionnelles pour jeter les bases d’un développement. Le gouvernement a aussi sollicité un appui international qui compléterait ses efforts et qui déclencherait un cercle vertueux dont les effets se traduiraient par une réduction du déficit budgétaire, une régression de la dette et une réduction des taux d’intérêt (...) ». Le texte expose ensuite les efforts déployés depuis Paris I jusqu’aujourd’hui : « Le déficit budgétaire a été réduit, à tel point que les recettes sont devenues supérieures aux dépenses, si l’on en exclut le service de la dette, les grandes opérations de privatisation sont sur le point d’être lancées et la plupart des réformes structurelles sont prêtes. » « Mais la dette (30 milliards de dollars) a continué son ascencion à cause des taux d’intérêt élevés qui absorbent environ 80 % des revenus de l’État. L’appui externe est donc la maille manquante et nécessaire pour obtenir un cercle vertueux. Le gouvernement sait que le soutien qu’il sollicite ne sera pas assuré dans sa majorité en termes de dons et de prêts bonifiés. Il requiert une aide extérieure pour modifier la structure de la dette, réduire son coût et étendre les échéances de remboursement grâce à des outils tels que des garanties de prêts, les souscriptions des gouvernements et des Banques centrales aux nouvelles émissions de bons du Trésor libanais en devises et d’autres mesures qui permettraient au Liban d’obtenir, sur les marchés financiers des pays qui le soutiennent, des prêts à taux réduits. Ces sommes serviront exclusivement à remplacer la dette actuelle, à court terme et à taux d’intérêt élevés, par une dette extérieure. Ce phénomène débouchera sur une baisse sensible des taux d’intérêt intérieurs et, par voie de conséquence, sur une réduction supplémentaire du déficit budgétaire global et des besoins de financement du gouvernement. Il permettra aussi de jeter des bases solides pour un développement qui sera dirigé par le secteur privé. » Dans ce document, « le gouvernement affirme son engagement à appliquer son programme de redressement financier, le processus de privatisation et la réforme structurelle ». « Un échec du programme global, dû à une absence de soutien étranger, est de nature à ébranler la stabilité économique et sociale au Liban. Aussi, le gouvernement se félicite de l’initiative du président français, Jacques Chirac, qui a convoqué Paris II et de la réponse favorable des amis du Liban dans le monde », poursuit le texte. Enrichi de tableaux explicatifs et détaillés sur les objectifs du gouvernement et l’ensemble des mesures qu’il met en application, le document expose les prévisions officielles, excessivement optimistes, pour les cinq années à venir : « Avec la tenue de Paris II, le Liban était exposé au risque de voir sa stabilité économique ébranlée, indépendamment du programme de redressement et des réformes lancé depuis la fin de l’année 2000, sous la pression de sa dette (...). La concomitance de l’appui extérieur, dont le pays bénéficiera vers la fin de 2002 et le début de 2003, et de la mise en application du programme du gouvernement pour un redressement financier déboucheront sur une baisse continue du service de la dette et sur une régression des taux d’endettement à partir de 2003. À partir de 2005, le budget de l’État se rééquilibrerait et l’on serait parvenu à couvrir presque l’ensemble du déficit financier. Le pourcentage du déficit par rapport au PIB aura diminué de plus de moitié, toujours par rapport au PIB, en comparaison avec les chiffres de 2002 et la majorité des services d’infrastructure auront été pris en charge par le secteur privé. Le gouvernement aura cessé de réclamer des prêts extérieurs bonifiés ou un financement de la Banque centrale. Il n’aura plus besoin d’absorber la majorité de épargnes pour satisfaire ses besoins financiers qui auront reculé. Les taux d’intérêt auront sensiblement diminué. Les investissements privés se seront développés considérablement parce que la course entre les secteurs privé et public à l’endettement aura pris fin et que les réformes structurelles auront été réalisées. Le commerce extérieur et les services se seraient développés dans un climat commercial libre caractérisé par des relations solides avec l’Union européenne. Les hommes d’affaires auront de nouveau repris confiance (...). Le PIB ainsi que les revenus per capita auront connu une croissance régulière, et en axant sur ses fonctions principales et ses programmes sociaux, le gouvernement aura stimulé une évolution socio-économique permanente. Il y aura de fortes chances que les revenus per capita reviennent à ce qu’ils étaient avant la guerre, à partir de 2010. »
La présidence du Conseil a distribué hier aux ministres le document de travail que le Liban compte présenter aux États et aux organisations financières internationales qui seront représentés, le 23 novembre, à la conférence de Paris II. Formé de 30 pages, le texte, qui sera examiné aujourd’hui en Conseil des ministres, a été établi en anglais. Il dresse un état des...