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Actualités - CHRONOLOGIE

Paris II - Visite-éclair du Premier ministre en France Hariri : La conférence est aussi un soutien politique au Liban

La visite-éclair que le Premier ministre Rafic Hariri a effectuée hier en France aura notamment permis de se faire une idée précise et définitive des États et institutions qui participeront à la réunion des principaux bailleurs de fonds du Liban, le 23 novembre, à Paris. En prévision de cette conférence, M. Hariri s’est entretenu, en début de soirée, avec le président de la République, Jacques Chirac, avant de rentrer à Beyrouth, tard dans la nuit. Il avait rencontré auparavant, à 15h30 (heure de Paris), M. Michel Camdessus, chargé par le chef de l’État français de coordonner les préparatifs de la conférence de Paris II. La réunion avait eu lieu au palais de l’Élysée, en présence du gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, du conseiller de M. Hariri pour les affaires européennes, Bassile Yared, et du ministre de l’Économie, Bassel Fleyhane. Le directeur du Trésor français, Jean-Pierre Jupé, ainsi qu’un certain nombre de conseillers économiques et diplomatiques ont également participé aux entretiens. À l’issue de cette réunion, le bureau de presse de M. Hariri a communiqué la liste des États et des organisations qui devraient participer le 23 novembre à la conférence de Paris II. Ces pays sont : l’Allemagne, la Belgique, le Canada, le Danemark, l’Espagne, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie, le Japon, la Malaisie, l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Koweït, Oman, Qatar, ainsi que le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, la Commission européenne, la Banque européenne d’investissement, les Fonds saoudien, koweïtien et arabe pour le développement ; et le Fonds monétaire arabe. Notons que si MM. Hariri et Salamé ont regagné Beyrouth, le ministre Fleyhane est resté à Paris afin de poursuivre les contacts entamés avec les responsables des institutions et des États européens qui comptent participer à la réunion de Paris II. Dans ce cadre, et selon certaines informations de presse, le niveau de représentation à cette conférence d’un certain nombre de pays sera élevé. Y assisteraient ainsi les Premiers ministres espagnol, italien et canadien, José Aznar, Silvio Berlusconi et Jean Chrétien, ainsi que le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan. Situation plus calme au Sud Par ailleurs, dans une interview à la troisième chaîne de la radio algérienne, le chef du gouvernement a estimé que « la participation de grands pays (à la réunion de Paris II) représente un soutien politique (et non seulement économique) au Liban ». « Nous attendons de cette rencontre des garanties pour des emprunts à long terme et à des taux inférieurs à ceux servis sur les emprunts actuels », a-t-il précisé avant de poursuivre : « Une telle mesure entraînera une réduction du service de la dette publique et du déficit budgétaire. Elle aurait aussi un effet positif sur la conjoncture économique et sur le secteur privé grâce à la réduction des taux d’intérêt (…). Les fonds seront disponibles à moindre coût pour les investisseurs et les acteurs économiques dans le pays. » Selon M. Hariri, « une des raisons majeures du soutien international au Liban est le maintien de la stabilité dans le pays. Et il ne fait aucun doute que le succès de la rencontre et l’appui au Liban renverseront la tendance économique de façon radicale ». En réponse à une question, le Premier ministre a fait état des liens « historiquement forts » entre le Liban et la France. Il a toutefois reconnu que Paris « publie des communiqués critiquant certains aspects des choses », notamment dans les domaines de la démocratie et des libertés au Liban. « Mais ils comprennent également que nous nous trouvons dans une situation difficile. Nous faisons de notre mieux pour renforcer le système démocratique (…) », a-t-il ajouté. Interrogé sur la conjoncture au Sud, M. Hariri a indiqué que « la situation est devenue plus calme ». Concernant ses relations avec le Hezbollah, il a rappelé que les députés du parti intégriste étaient dans l’opposition depuis son accession à la tête d’un premier gouvernement, en 1992. « Leur position était différente par rapport au gouvernement Hoss », a-t-il relevé, avant d’indiquer que « nous sommes en dialogue constant avec les États-Unis » au sujet du Hezbollah. Et de préciser : « Ce sont eux en réalité les initiateurs de ce dialogue (…) et cela atteste d’une volonté américaine et libanaise de maintenir de bonnes relations. » Concernant les violations répétées de l’espace aérien libanais par la chasse israélienne, le chef du gouvernement a déclaré : « Nous prenons notre mal en patience, et nous avons recours en permanence aux moyens pacifiques pour résoudre le problème, à la diplomatie et aux Nations unies (…) Parce que nous pensons que cela est plus convenable ». Enfin, interrogé sur la présence syrienne au Liban, M. Hariri a notamment répondu : « Il y a certaines oppositions ici ou là, mais nous sommes dans un régime démocratique, et la majorité des Libanais, c’est-à-dire de toutes les confessions, soutient la présence syrienne au Liban et convient de son importance. »
La visite-éclair que le Premier ministre Rafic Hariri a effectuée hier en France aura notamment permis de se faire une idée précise et définitive des États et institutions qui participeront à la réunion des principaux bailleurs de fonds du Liban, le 23 novembre, à Paris. En prévision de cette conférence, M. Hariri s’est entretenu, en début de soirée, avec le président...