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Actualités - CHRONOLOGIE

Détenus en Syrie - L’association Solida fait appel au Parlement européen La FIDH déplore le comportement de Damas

La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) a adressé hier une lettre ouverte au président syrien Bachar el-Assad dans laquelle elle a déploré que « les autorités syriennes n’aient pas jugé bon de recevoir la délégation » de parents de détenus libanais en Syrie qui s’était rendue samedi dernier à Damas pour rencontrer le ministre syrien de l’Intérieur, Ali Hammoud. À la frontière syrienne, les parents avaient été priés de regagner le Liban sous prétexte que « le ministre était en voyage à Deir el-Zor ». Dans sa lettre, la FIDH a rappelé qu’elle s’était « publiquement félicitée, le 23 juillet dernier, des déclarations du ministre de l’Intérieur, qui avait promis au comité des parents des détenus libanais en Syrie une réponse détaillée sur le sort de leurs proches ». S’adressant à M. Bachar el-Assad, la FIDH a poursuivi : « Lors de votre dernière visite en France, vous vous étiez engagé devant l’Assemblée nationale française à apporter des réponses aux cas qui vous seraient soumis. C’est dans cet esprit que le comité des parents s’est adressé à vous. Une fois encore, nous nous permettons d’attirer votre attention sur le caractère humanitaire de cette démarche, et sur le drame humain vécu par ces familles, depuis parfois plus de vingt ans. » Déplorant le refus des autorités syriennes de recevoir les parents, la FIDH s’est dit « inquiète de ce revirement, que nous considérons comme un pas en arrière ». « Nous espérons que les autorités syriennes feront preuve de leur volonté d’élucider cette question, afin que le sort de chacun des Libanais enlevés au Liban et conduits en Syrie soit connu et que ceux qui sont toujours détenus soient remis aux autorités libanaises », a souligné la FIDH. Et de conclure : « La FIDH attend des autorités syriennes qu’elles s’engagent à rencontrer les familles du comité des parents de détenus dans les plus brefs délais ». Solida et la FDHDH au Parlement européen Par ailleurs, l’association franco-libanaise Solida (Soutien aux Libanais détenus en Syrie) a plaidé lundi la cause des parents de détenus devant la commission des Affaires étrangères du Parlement européen. Wadih Asmar, porte-parole de Solida, a été reçu à Bruxelles par la commission, qui examine actuellement la prochaine ratification de l’accord d’association Union européenne-Liban par les parlementaires européens. L’audition publique était présidée par la baronne Nicholson of Winterbourne, vice-présidente de la commission des Affaires étrangères. Y ont également assisté le président de la commission, Elmar Brok, et le rapporteur sur l’accord d’association UE/Liban, le député Gerardo Galeote Quecedo, ainsi que les principaux responsables des différents groupes politiques du Parlement européen et une dizaine d’autres députés. Plusieurs représentants d’ONG des droits de l’homme libanaises étaient invités à dresser à l’intention de la commission des Affaires étrangères un tableau complet de la situation des droits de l’homme au Liban. Charles Chartouni, de la Fondation des droits de l’homme et du droit humanitaire (FDHDH), a évoqué la situation générale des droits de l’homme au Liban à la lumière des dernières violations et en particulier la fermeture de la chaîne MTV. Driss el-Yazami, de la FIDH, a mis en exergue la situation des réfugiés palestiniens et non palestiniens au Liban, insistant sur la nécessité de la mise en place de mécanismes de surveillance et de suivi de l’application de la clause droits de l’homme (article 2 de la déclaration de Barcelone). Le chargé de mission de Nouveaux droits de l’homme – Liban, Élie Abou Aoun, a également envoyé une note sur les violations des droits de l’homme au Liban. M. Asmar a souligné qu’aucune recherche n’avait été engagée par les autorités libanaises en vue de déterminer le sort des 17 000 disparus de la guerre du Liban, insistant sur « la mise en place d’une commission Vérité et Réconciliation à l’image de ce qui a été fait en Afrique du Sud et dans d’autres pays » pour que de vraies réponses soient apportées aux familles des disparus. S’agissant des 12 Libanais détenus en Israël, M. Asmar a indiqué qu’ « Israël et le Hezbollah se doivent de respecter les lois internationales qui interdisent la prise d’otages même en cas de conflit armé et de libérer les otages des deux côtés ». S’adressant aux responsables européens, M. Asmar a affirmé : « Les familles des Libanais détenus en Syrie ont essayé tous les recours possibles au Liban et en Syrie. Aujourd’hui, elles n’ont plus d’autre espoir que vous, c’est-à-dire la communauté internationale, et en particulier l’Europe. » « Il ne s’agit pas de résoudre un problème libano-syrien, mais de jouer votre rôle de députés européens. Comment envisager la ratification d’un partenariat où avant même qu’il n’entre en application, l’un des partenaires le récuse en violant la clause sur les droits de l’homme ? Vous avez le droit de dire non à cette ratification automatique et d’exiger que des avancées significatives dans le domaine des droits humains soient réalisées ou pour le moins enclenchées a priori, et non reportées à un avenir de plus en plus lointain », a-t-il ajouté, avant de lire un message de Mme Sonia Eid, présidente du comité des parents détenus en Syrie.
La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) a adressé hier une lettre ouverte au président syrien Bachar el-Assad dans laquelle elle a déploré que « les autorités syriennes n’aient pas jugé bon de recevoir la délégation » de parents de détenus libanais en Syrie qui s’était rendue samedi dernier à Damas pour rencontrer le ministre syrien de...