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Actualités - CHRONOLOGIE

COMMUNAUTÉS - « Le Liban demeurera la patrie du dialogue, du pardon et de la modération », affirme le mufti de la République Dans le centre historique de Beyrouth, pose de la première pierre de la mosquée Mohammed-el-Amine(photos)

La communauté sunnite a choisi le premier jour du mois de ramadan, « mois de la miséricorde et du pardon », pour donner le coup d’envoi des travaux de construction d’une nouvelle mosquée, dans le centre historique de Beyrouth. La cérémonie de pose de la première pierre a été présidée par le Premier ministre, Rafic Hariri, qui s’est engagé à financer entièrement les travaux de construction de l’immense édifice religieux. La cérémonie s’est déroulée hier sur le site de la nouvelle mosquée, qui portera le nom du Prophète Mahomet, Mohammed-el-Amine (Mahomet-le-fidèle), en présence notamment du Premier ministre, des anciens chefs de gouvernement Sélim Hoss, Omar Karamé, Rachid Solh et Amine Hafez, des ministres Marwan Hamadé, Fouad Siniora et Michel Pharaon, des muftis de Beyrouth et de Tripoli, Mohammed Rachid Kabbani et Taha Sabounji, du mufti jaafarite cheikh Abdel Amir Kabalan, du cheikh Akl druze Bahjat Ghaïth et d’une foule d’ulémas, de personnalités politiques et de représentants du corps diplomatique. Dans une allocution de circonstance, le mufti de Tripoli a critiqué la dégradation du discours national et religieux en un discours confessionnel. « Notre grande cause, a-t-il dit, c’est la civilisation des religions, non celle des confessions, car les religions sont des monothéismes et unissent, tandis que le confessionnalisme est une idolâtrie qui divise. » Pour sa part, le mufti de la République a commencé par rendre grâce pour un projet dont la communauté sunnite a attendu la réalisation durant un demi siècle. « Beyrouth est le symbole de l’unité du Liban et de celle des Libanais, a déclaré le mufti de la République.Cette mosquée est le symbole de la mission de civilisation du Liban et de l’attachement des Libanais à la convivialité et à l’entente nationale, à la vie en commun, aux valeurs morales et religieuses authentiques. Cette mosquée attestera à tous que le Liban a été et demeurera la patrie du dialogue, du pardon et de la modération. » Le Premier ministre a prononcé, lui aussi, un mot allant dans le même sens. « C’est grâce à l’unité nationale reposant sur l’amour et le respect des droits des personnes et des communautés, sur le respect des libertés publiques et en premier lieu de la liberté religieuse, que nous défendons et préservons notre partie », a-t-il dit. La mosquée, que la fondation Hariri construira à ses frais, sera propriété des wakfs islamiques, a assuré le chef du gouvernement. Styles ottoman et arabe L’architecture de la mosquée Mohammed-el-Amine sera un mélange de styles ottoman et arabe. La mosquée aura, en partriculier, quatre minarets, et son espace central sera recouvert d’un immense dôme. Elle pourra accueillir quatre mille hommes. Un balcon surplombant l’espace de prière pourra accueillir, lui, huit cents femmes, et disposera d’une entrée spéciale. Le complexe religieux disposera, bien entendu, d’un salon, d’une aile de services et d’un parking. Sa construction devrait prendre trois ans. La mosquée, précise-t-on, est située à l’angle supérieur de l’ancienne place des Martyrs, non loin de la cathédrale Saint-Georges des maronites, sur l’emplacement où se trouvaient notamment, naguère, un café populaire et les ruelles du souk Aboul-Nasr. Rappelons que le prince al-Walid Ben Talal, adversaire politique de M. Hariri, avait fait don de deux millions de dollars pour l’élargissement du terrain sur lequel doit s’élever la mosquée.
La communauté sunnite a choisi le premier jour du mois de ramadan, « mois de la miséricorde et du pardon », pour donner le coup d’envoi des travaux de construction d’une nouvelle mosquée, dans le centre historique de Beyrouth. La cérémonie de pose de la première pierre a été présidée par le Premier ministre, Rafic Hariri, qui s’est engagé à financer entièrement les...