Selon des sources officielles, il n’existe pas de déséquilibre politique, mais deux courants aux orientations différentes

Qu’en est-il du dialogue national auquel l’opposition avait appelé et qu’elle avait décidé d’interrompre à la suite de la fermeture de la MTV ? De sources officielles concernées par ce dossier, on estime que la balle est aujourd’hui dans le camp de l’opposition en soulignant qu’il n’est pas possible de préciser à quel moment le dialogue reprendra du moment que l’ensemble de ce dossier a pris une nouvelle dimension, liée à des prises de position et à des événements qui ne s’y rapportent pas. Un dialogue suppose aussi la présence d’un climat favorable, similaire à celui qui prévalait il y a quelque mois, lorsqu’il avait été lancé, ajoute-t-on de mêmes sources. On a aussi relevé que « le courant qui a annoncé la rupture du dialogue avec l’État a contribué à l’instauration d’un climat négatif, oubliant que c’est l’État, et non pas lui, qui engage le dialogue ». Concernant les relations entre Baabda et Bkerké, les sources officielles relèvent qu’elles « ne sont pas affectées par le climat politique ambiant parce que le patriarche Nasrallah Sfeir a compris la position de l’État et considère que la situation dans le pays nécessite une solidarité entre les Libanais », précisant que c’est ce que l’archevêque de Washington a conseillé aux Libanais lors de ses entretiens avec les responsables religieux et politique du pays, lors de sa dernière visite à Beyrouth. De mêmes sources, on indique aussi que la présence de Mgr Sfeir aux côtés des chefs spirituels chrétiens et mahométans au déjeuner donné par le président Lahoud en l’honneur de l’archevêque de Washington « montre qu’il n’existe pas de conflit entre le chef de l’État et le patriarche même si chacun des deux hommes a son propre point de vue concernant les problèmes qui se posent dans le pays ». Les sources officielles considèrent en outre qu’il n’existe pas de déséquilibre politique dans le pays, en allusion au communiqué des patriarches catholiques d’Orient, mais deux parties qui ont chacune sa propre orientation.