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Actualités - CHRONOLOGIE

Universités - Élections des amicales estudiantines À l’AUB, une bataille serrée au déroulement incertain

Les élections estudiantines du SRC (Student Representative Committee) de l’Université américaine de Beyrouth (AUB) se dérouleront aujourd’hui, lundi 4 novembre. Deux cents quarante-trois candidats se disputeront 92 postes. L’effervescence de l’échéance électorale s’est emparée du campus, où des tracts ont été distribués durant toute la semaine. Les murs des cours de toutes les facultés ont été tapissés des noms des candidats. Des stands sont montés pour les besoins de la campagne électorale. Le campus ressemble à un véritable champ de bataille, laquelle s’annonce plus serrée que jamais. Cette année a été marquée par l’éclatement des alliances conclues l’année précédente. La première coalition réunit, entre autres, le mouvement Amal, le Hezbollah et le Parti syrien national social (PSNS). Le Parti socialiste progressiste (PSP) créerait la surprise en choisissant de se rallier au PSNS, délaissant par la même occasion ses alliés de l’année dernière, le Courant patriotique libre (CPL-aouniste). Une traduction, au plan estudiantin, de la politique suivie depuis plusieurs mois par le chef du PSP, Walid Joumblatt. Le Future Youth Club, courant estudiantin du Premier ministre Rafic Hariri à l’AUB, aurait, lui aussi, choisi de s’allier à la coalition qui réunit le PSNS, Amal, le Hezbollah et le PSP. « Nous n’avons pas forcément la même politique, mais cette alliance est pour nous un moyen de nous signaler sur la scène électorale », a affirmé l’un de leurs représentants, Karim Rifaï. En face d’eux, le groupe d’étudiants de gauche No Frontiers (Bila Houdoud) et le Mouvement du peuple de l’ancien député Najah Wakim, très populaire à l’AUB, semblent avoir enterré leur vieille rivalité pour présenter un programme soutenant certaines idées communes et parer à la menace que constitue la première coalition, qu’ils qualifient de « confessionnelle ». Le représentant des No Frontiers, Hussein Harajly, a indiqué avoir essayé de maintenir le contact avec le CPL et le PSP, mais « vu le changement des positions des leaders respectifs, le dialogue n’est plus possible ». Le courant aouniste fait cette année cavalier seul, faute de partager son discours souverainiste avec une autre partie. Le représentant du PSP, Waël Mansour, a, pour sa part, qualifié le discours du CPL d’« extrémiste ». « Nous préférons tenir un discours national et prôner la modération », a-t-il affirmé. Nouveau venu sur la scène politique de l’AUB, la Lebanese Student League rassemble les partis chrétiens libanais, notamment le parti Kataëb et les Forces libanaises. Ces derniers défendent « le pluralisme de la société libanaise pour préserver le rôle des chrétiens dans le pays et leur indépendance face à la suprématie arabe ». Loin de tout cela, et comme chaque année, plusieurs candidats refusent de s’allier à des idéologies ou à des partis politiques. « Nous sommes là uniquement pour nous occuper des affaires des étudiants, pour améliorer la vie dans le campus et pour répondre à leurs aspirations », a indiqué l’un d’eux. Toujours est-il que, les alliances n’étant pas définitives et pouvant basculer à chaque instant, tout devrait se jouer aujourd’hui à la dernière minute. Karine TAWIL
Les élections estudiantines du SRC (Student Representative Committee) de l’Université américaine de Beyrouth (AUB) se dérouleront aujourd’hui, lundi 4 novembre. Deux cents quarante-trois candidats se disputeront 92 postes. L’effervescence de l’échéance électorale s’est emparée du campus, où des tracts ont été distribués durant toute la semaine. Les murs des cours...