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Actualités - CHRONOLOGIE

Conférence - Andrée Lahoud déplore l’atmosphère de violence dans la région Ouverture à Amman du deuxième Sommet de la femme arabe(photos)

« Nous nous trouvons réunies ici pour semer, dans un terrain fertile, la bonne graine qui ne germera probablement qu’après plusieurs générations. L’avenir appartient à ceux qui le construisent, et non aux timorés », a déclaré Mme Andrée Émile Lahoud hier après-midi, au cours de la seconde session des travaux du deuxième Sommet de la femme arabe, qui se tient à Amman, avec la participation de plusieurs délégations. «Dans nos pays arabes, les lois défavorisent la femme et lui dénient le droit à l’égalité des sexes. Notre but est donc d’œuvrer simultanément au changement des lois et des mentalités pour que la femme puisse accéder à la place qui lui revient de droit dans notre société », a ajouté Mme Lahoud qui prononçait le mot du Liban. Mme Lahoud a déploré l’« atmosphère de violence qui règne dans la région et qui menace d’annuler le rôle des instances internationales, les Nations unies en tête, pour leur substituer la loi de la jungle ». « Israël, qui poursuit ses agressions contre le peuple palestinien, maintient l’occupation de nos territoires et nous prive de nos ressources hydrauliques, alors qu’une grande puissance menace l’Irak et l’ensemble de la région arabe », a-t-elle poursuivi. À l’ouverture du Sommet au Centre culturel royal, Mme Suzanne Moubarak, épouse du président Hosni Moubarak d’Égypte, pays qui a accueilli la première rencontre en 2001, a cédé la présidence à la reine Rania de Jordanie, 32 ans, la plus jeune reine du monde. De son côté, Mme Lahoud a donné lecture du message adressé au Sommet par le président de la République, le général Émile Lahoud, en sa qualité de président en exercice du XIVe Sommet arabe. Dans son message, le président Lahoud a appelé à l’unité des rangs arabes « face aux défis auxquels nous nous trouvons confrontés ». « Du Liban, où la femme a toujours occupé la place de partenaire privilégiée, je rends hommage à toute femme arabe qui lutte pour la dignité de sa nation ; et spécialement à la femme palestinienne qui résiste à l’occupation et aux agressions criminelles d’Israël, ainsi qu’à la femme irakienne, dont l’embargo imposé contre son pays ne fait que raffermir la détermination », souligne encore le chef de l’État. La journée de dimanche a été clôturée par un dîner donné par la reine Rania au Centre culturel royal en l’honneur des premières dames et des chefs des délégations arabes participant aux travaux du Sommet. Séminaire d’experts Arrivée samedi à 17 heures à l’aéroport international de la reine Alia à Amman, Mme Lahoud a été accueillie à sa descente d’avion par la reine Rania de Jordanie entourée par les épouses des hauts fonctionnaires jordaniens, l’ambassadeur du Liban, Adib Alameddine, et un groupe de notables de la communauté libanaise établie à Amman. À 19 heures, M. Alameddine a donné une réception en l’honneur de Mme Lahoud. Parmi les convives figuraient notamment les princesses de la famille royale jordanienne Mme Berry, les épouses des hauts fonctionnaires jordaniens, ainsi que les épouses des ambassadeurs arabes et étrangers accrédités à Amman. À 21 heures, Mme Lahoud et les membres de la délégation libanaise, ainsi que les chefs des délégations arabes, ont été les hôtes à dîner de Mme Bahia Hariri, à l’hôtel Sheraton. La délégation officielle libanaise qui accompagne Mme Lahoud à Amman regroupe Mmes Randa Nabih Berry et Leila Nehmé, auxquelles se sont jointes, dans la capitale jordanienne, Mmes Ghada Hamdane Hadib et Joumana Abourrousse Moufarrej. En marge des travaux du Sommet, Mme Lahoud a rencontré hier, dans la suite qu’elle occupe à l’hôtel Intercontinental, Mme Hoda Saleh Mehdi Ammache, chef de la délégation irakienne au Sommet de la femme, en présence de l’ambassadeur d’Irak en Jordanie, Sabah Yassine. Mme Ammache a prié Mme Lahoud de transmettre au chef de l’État les remerciements de son pays pour son hommage à la femme irakienne. « Le Sommet cherche en premier lieu à améliorer la situation des femmes dans le monde arabe et à modifier les conceptions erronées sur les femmes arabes et musulmanes après les attentats du 11 septembre 2001 contre les États-Unis », a indiqué la porte-parole du Sommet, Suzanne Afaneh. « La mission du Sommet d’Amman sera de traduire les idées qui se sont cristallisées ces deux dernières années, en vue de les adapter dans le cadre des programmes qui aideront à améliorer le sort des femmes arabes », a-t-elle ajouté. Sur les 18 pays participants, quatre sont représentés par leurs premières dames. Il s’agit, outre la reine Rania et Mme Moubarak, des premières dames du Liban et du Soudan, Andrée Lahoud et Fatima al-Béchir. Le Maroc est représenté par Lalla Meryem, la sœur du roi Mohammed VI. Le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa est également présent au Sommet auquel assistent un millier de personnalités féminines arabes, dont la députée Bahia Hariri et la directrice de l’Unicef, Carol Bellamy. Le Sommet a été précédé samedi par un séminaire d’experts qui débattent du rapport sur le développement humain dans le monde arabe publié en 2002 par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Le rapport, le premier du genre consacré exclusivement au monde arabe, dresse un constat pessimiste du développement des ressources humaines dans la région et note que la situation de la femme arabe dans plusieurs secteurs est bien plus mauvaise que celle des hommes. La publication de ce rapport avait été accueillie avec réserve dans plusieurs capitales arabes. Selon ce rapport, le PNB de l’ensemble des pays arabes s’élevait à 531,2 milliards USD en 1999, moins que celui de l’Espagne (595,5 milliards USD), et un cinquième des Arabes vivent avec moins de deux dollars par jour. En outre, le rapport note que plus de la moitié des femmes arabes sont illettrées et que les femmes occupent 3,5 % des sièges des Parlements arabes, soit le taux le plus bas après l’Afrique subsaharienne. Se basant sur ces données, le séminaire de samedi a proposé une série de recommandations qui ont été soumises aux participantes au Sommet de Amman.
« Nous nous trouvons réunies ici pour semer, dans un terrain fertile, la bonne graine qui ne germera probablement qu’après plusieurs générations. L’avenir appartient à ceux qui le construisent, et non aux timorés », a déclaré Mme Andrée Émile Lahoud hier après-midi, au cours de la seconde session des travaux du deuxième Sommet de la femme arabe, qui se tient à Amman,...