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Actualités - CHRONOLOGIE

polémique - Le ministre de l’Énergie et de l’Eau insiste sur la nécessaire réforme politique Beydoun annonce « la disparition » prochaine de Kornet Chehwane

Mohammed Abdel-Hamid Beydoun déchaîné contre le Rassemblement de Kornet Chehwane. C’était avant-hier samedi. Entre une intervention lors d’un colloque à la Ligue culturelle tripolitaine, axé sur le dossier de l’eau entre le Liban et la Syrie et une conférence de presse en son bureau tyrote, le désormais très haririen ministre de l’Énergie et de l’Eau a purement et simplement annoncé la disparition prochaine du principal pôle de l’opposition. En prédisant la « fin de son rôle politique », et en appelant à « une révision en profondeur » de l’ensemble des dossiers libanais. « Parce que l’essentiel, c’est d’éviter tout rassemblement politique monochrome, dont l’impact sur le Liban est négatif. » Continuant sur sa lancée, il a qualifié l’interdiction par l’État de toute manifestation de « décision raisonnable », ajoutant que si « l’on revoyait les débuts de Kornet Chehwane, on saurait vite à quel point tout cela pèse désormais sur les membres » du Rassemblement en question. « Il est grand temps que nous sortions de nos petites ambitions personnelles, qui vont souvent de pair avec des projets déments. Nous ne pouvons pas demander à 25 États de regrouper leurs forces pour nous aider financièrement, alors que nous nous divertissons avec des slogans souvent personnels », a-t-il asséné. Demandant à ce que « l’on se concentre sur les priorités » et que « l’on poursuive les réformes politiques et économiques ». Et en ce qui concerne les pressions politiques exercées par l’État, Mohammed Abdel-Hamid Beydoun a déclaré que la décision prise contre la MTV « est une décision judiciaire » et qu’il est « surprenant que ceux qui appellent à ne pas se mêler de la justice demandent aujourd’hui au gouvernement de casser cette décision. Ces pressions finalement ne sont que le résultat d’une mobilisation malsaine », a-t-il ajouté. Le ministre de l’Énergie s’est ensuite penché sur les indispensables réformes politiques qui doivent accompagner toute réforme financière et économique. « Il faut, surtout, qu’une translation s’opère : que la vie politique ne soit plus entre les mains de regroupements familiaux, tribaux, sectaires et confessionnels, mais plutôt entre celles de partis nationaux. Il faut que cesse le clientélisme politique : c’est ce clientélisme-là qui a fait que l’État, ses services et ses institutions pèsent d’un poids pareil sur l’économie et sur les citoyens, au lieu qu’ils soient à leur service. » Pour Mohammed Abdel-Hamid Beydoun, qui a appelé à une redéfinition du concept de citoyenneté, il n’y a pas que cela qui pèse sur les Libanais. Il y a aussi, et il y est revenu à Tripoli, ces « regroupements confessionnels monochromes ». Qui « parasitent désormais la réputation et l’image du Liban à l’intérieur comme à l’extérieur », et qui « font obstacle à l’éveil des générations futures et à l’éclosion de nouvelles idées ». Ces idées nouvelles, il ne tarde pas à les expliciter, précisant que ce qui a été surtout « la cible » de ces regroupements monochromes, ce sont « les relations libano-syriennes ». Qui ont été « bien plus visées encore depuis le retrait israélien du Liban-Sud. Comme si l’on voulait se venger de la défaite israélienne », a assuré le ministre de l’Énergie. Enfin, il s’est penché sur la conférence de Paris II, « sur laquelle parie le Liban pour jeter de nouvelles bases saines afin de régler la crise financière. Ce qui est sûr, et important, c’est que la tenue de cette conférence est le signe patent d’une volonté claire du gouvernement d’assainir la situation financière, de mettre un terme au gaspillage et aux largesses des dépenses, pour, au contraire, diminuer le déficit budgétaire ». Pour que ce déficit, a-t-il poursuivi, retrouve des pourcentages plus normaux, « qui ne dépasseront pas, je l’espère, les 11 % en 2004. Au lieu des 50 et 55 % de ces dix dernières années ».
Mohammed Abdel-Hamid Beydoun déchaîné contre le Rassemblement de Kornet Chehwane. C’était avant-hier samedi. Entre une intervention lors d’un colloque à la Ligue culturelle tripolitaine, axé sur le dossier de l’eau entre le Liban et la Syrie et une conférence de presse en son bureau tyrote, le désormais très haririen ministre de l’Énergie et de l’Eau a purement et...