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Actualités - CHRONOLOGIE

Opposition - Le Rassemblement appellerait à une nouvelle manifestation Kornet Chehwane se réunira mardi sous la présidence de Mgr Béchara

Le Rassemblement de Kornet Chehwane se réunira en principe mardi à 17h à l’archevêché maronite d’Antélias. La réunion extraordinaire regroupera la totalité des membres du rassemblement et sera présidée par Mgr Youssef Béchara. De quoi couper court aux rumeurs qui faisaient état de discordances entre le groupe et Bkerké. Rumeurs nées à la suite des réunions répétées du groupe au siège du Parti national libéral (PNL), à Sodeco, en l’absence de Mgr Béchara. Durant la réunion, le Rassemblement devrait débattre des nouvelles mesures à prendre dans le cadre de sa lutte pour la réouverture de la MTV, suite à l’interdiction qui lui a été faite de manifester jeudi à Achrafieh. Selon des sources au sein de Kornet Chehwane, il n’est pas exclu que la réunion débouche sur un appel à une nouvelle manifestation, l’opposition n’étant nullement prête à transiger sur l’affaire de la MTV. Un point de vue exprimé hier par le chef du PNL, Dory Chamoun, dans un entretien à l’agence Akhbar Loubnan et par le professeur Farid el-Khazen à la LBCI. Mais les propos tenus jeudi par le Premier ministre Rafic Hariri en faveur d’une trêve politique dans le pays pourraient également faire l’objet d’un débat au sein du groupe, ont ajouté ces sources. En indiquant que le nouvel appel à la manifestation pourrait être accompagné d’un message à l’intention de M. Hariri : Une trêve politique pour l’assainissement économique, pourquoi pas ? Mais à une seule condition : le retour à la situation qui prévalait le 3 septembre. C’est-à-dire à condition que la MTV se remette à émettre. M. Khazen s’est d’ailleurs demandé, durant son entretien, si on pouvait tenir le groupe de Kornet Chehwane responsable de la crise économique dans le pays. Ce que M. Hariri avait suggéré a contrario en réclamant une trêve politique en prévision de Paris II et pour le bien de la situation économique. M. Chamoun, lui, a appelé le Premier ministre à commencer par épurer son gouvernement des gens qui sont à l’origine de la polémique actuelle. « S’il veut vraiment mettre fin à la crise, qu’il commence par dire au ministre qui suscite ces polémiques de rentrer à la maison », a-t-il affirmé. Les relations avec les aounistes Par ailleurs, le président du PNL a condamné hier le comportement des forces de l’ordre face aux étudiants à Fanar. « Le pouvoir aurait pu autoriser une manifestation pacifique et disciplinée. On aurait évité tout cela. Mais ils ne comprennent toujours pas l’importance des libertés au Liban », a-t-il estimé. En soulignant que même si le courant aouniste a rejeté la décision du ministère de l’Intérieur et a manifesté, cela n’autorise pas pour autant les forces de l’ordre à traiter les étudiants de la sorte. Et d’ajouter que « le général Michel Aoun ne fait pas partie du groupe de Kornet Chehwane et préfère rester hors du Rassemblement pour avoir les mains libres, mais cela ne constitue pas un problème ». « Chacun est libre de s’exprimer comme il l’entend. Nous sommes libres de penser que nous – en tant que groupe de Kornet Chehwane – n’avons pas tort dans ce que nous faisons, mais cela ne justifie en rien le comportement du pouvoir jeudi face aux étudiants », a-t-il conclu. Une source au sein de Kornet Chehwane a, de son côté, estimé à l’agence al-Markaziya que « les rapports avec le général Aoun ne sont pas rompus, mais qu’ils sont déterminés par deux facteurs : un contact permanent et une divergence sur certains points, mais pas sur les constantes ». Yammout, Kandil et les autres Les piliers de la cellule Hamad (Rencontre nationale islamique), les députés Bassem Yammout et Nasser Kandil, ont poursuivi hier leur offensive contre l’opposition. Le député Bassem Yammout a accusé le courant aouniste de « vouloir renverser le régime de l’après-Taëf », en affirmant que ce courant « tente de prendre appui sur l’étranger pour imposer des changements politiques internes ». Il a appelé le groupe de Kornet Chehwane « à démontrer clairement et effectivement qu’il a rompu définitivement toutes ses relations avec le courant aouniste ». Selon M. Yammout, « seule cette position pourrait constituer une entrée en matière à un nouveau dialogue entre les différentes parties sous le plafond de Taëf et de la ligne arabe hostile à Israël ». Le député Nasser Kandil a conseillé au Rassemblement de « sortir de l’isolement dans lequel il s’est placé et dans lequel il veut entraîner le pays », et d’adopter le communiqué des patriarches catholiques comme document pour un nouveau dialogue national. Sur un ton beaucoup plus virulent, les Forces nationales et islamiques libanaises et palestiniennes, groupe de partis prosyriens, ont poursuivi leur campagne contre le groupe de Kornet Chehwane, « dont le comportement et les actions servent le complot israélien ». Le mot de la fin est revenu au vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, qui a affirmé hier dans son prêche du vendredi à Bourj Brajneh : « Nous sommes pour la liberté, la souveraineté et la démocratie et avec tout mouvement qui entre dans le cadre de l’intérêt national. Mais nous sommes contre tout mouvement ou groupe qui pourrait provoquer au bout du compte une scission au niveau de l’unité nationale et qui sortirait du cadre de la loi. »
Le Rassemblement de Kornet Chehwane se réunira en principe mardi à 17h à l’archevêché maronite d’Antélias. La réunion extraordinaire regroupera la totalité des membres du rassemblement et sera présidée par Mgr Youssef Béchara. De quoi couper court aux rumeurs qui faisaient état de discordances entre le groupe et Bkerké. Rumeurs nées à la suite des réunions...