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Actualités - CHRONOLOGIE

Diplomatie Le Liban propose des mesures pour empêcher la Libye de quitter la Ligue arabe

Le chef de l’État, Émile Lahoud, a proposé une série de mesures pour renforcer la solidarité arabe, dans un entretien téléphonique avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, sur la décision libyenne de quitter l’organisation panarabe, a annoncé hier la présidence de la République dans un communiqué. En sa qualité de président en exercice du Sommet arabe, M. Lahoud a « proposé une série de mesures qui doivent être adoptées en coopération avec tous les États arabes, pour renforcer la solidarité » au sein de la Ligue, indique le communiqué, sans préciser quelles sont ces mesures. M. Moussa est entré hier en contact avec le chef de l’État pour le mettre au courant des discussions qu’il avait eues la veille avec le numéro un libyen, le colonel Moammar Kadhafi, à Tripoli. Selon le communiqué de la présidence, M. Lahoud a souligné, au cours de cet entretien, la nécessité de « renforcer la solidarité interarabe apparue lors du Sommet de Beyrouth, en mars dernier, surtout dans les circonstances difficiles que traversent les pays de la région ». Le secrétaire général de la Ligue avait quitté Tripoli samedi sans avoir convaincu la Libye de revenir sur sa décision de se retirer de l’organisation. À son retour au Caire, M. Moussa avait annoncé qu’il allait entamer des concertations avec les dirigeants arabes, dans l’espoir de les pousser à adopter une position commune pour faire changer d’avis Tripoli. Selon un haut responsable à la Ligue arabe, la décision libyenne traduit l’impatience de Tripoli qui réclame des décisions concrètes concernant le conflit israélo-palestinien et les menaces américaines d’intervention militaire en Irak. Un dangereux précédent Selon des sources libanaises bien informées, citées par notre chroniqueur diplomatique, Khalil Fleyhane, le chef de l’État et M. Moussa sont convenus d’entreprendre des contacts avec un certain nombre de pays arabes ayant de l’influence sur la Libye pour l’amener à revenir sur sa décision, faute de quoi le gel de la participation libyenne à la Ligue arabe constituerait un dangereux précédent susceptible d’ébranler cette institution. MM. Lahoud et Moussa ont en effet fait valoir que d’autres pays arabes pourraient alors prétexter de certains contentieux pour adopter une attitude similaire à celle de la Libye. De mêmes sources, on estime que si la mission confiée à M. Lahoud en sa qualité de président du Sommet arabe est difficile, elle n’en est pas pour autant impossible. Le chef de l’État devrait toutefois agir dans la discrétion, en s’employant à mobiliser notamment autour de cette affaire les présidents égyptien, Hosni Moubarak, et syrien, Bachar el-Assad. Il serait, en outre, question de convoquer, pour début novembre, une réunion de la commission de suivi issue du Sommet de Beyrouth afin d’examiner, entre autres questions, le problème posé par la décision libyenne, poursuit-on de mêmes sources. Enfin, on examinerait actuellement la possibilité d’une rencontre au sommet entre M. Lahoud et le colonel Kadhafi. Le chef de l’État entretient personnellement de bonnes relations avec le dirigeant libyen, soulignent ces sources, qui évitent cependant d’évoquer le contentieux opposant le Liban, notamment sa communauté chiite, à la Libye, au sujet de l’affaire de l’imam Moussa Sadr, disparu en 1978 dans ce pays.
Le chef de l’État, Émile Lahoud, a proposé une série de mesures pour renforcer la solidarité arabe, dans un entretien téléphonique avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, sur la décision libyenne de quitter l’organisation panarabe, a annoncé hier la présidence de la République dans un communiqué. En sa qualité de président en exercice du Sommet...